ÉDIMBOURG, R.-U. — La COP26, c’est quoi?
C’est la 26e Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient cette année à Glasgow, en Écosse.
La plupart des experts conviennent de l’urgence toute particulière à laquelle est confrontée cette COP.
Voici le défi en quelques données
Depuis le début de la Révolution industrielle, la hausse moyenne de la température de la planète a déjà atteint 1,1 degré.
Dans l’Accord de Paris de 2015, les pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) pour limiter la hausse du réchauffement climatique à 1,5 degré par rapport à la moyenne pré-industrielle.
Car chaque augmentation d’un dixième de degré supplémentaire pourrait entraîner la perte de vies humaines et de moyens de subsistance. Et en outre, les changements climatiques deviendront irréversibles, concluent les scientifiques.
Si rien n’est fait, la hausse des températures pourrait atteindre 2,7 degrés d’ici à 2100.
Réduire encore plus les émissions de GES
Or les engagements formulés par les États pour réduire les GES en vertu de l’Accord de Paris de 2015 seront loin d’être suffisants pour limiter la hausse moyenne des températures à 1,5 degré.
La somme des engagements équivaudrait à une baisse des émissions de 7,5 % d’ici à 2030, mais il faudrait plutôt les réduire de 45 à 55 %, selon les experts de l’ONU, pour être en ligne avec les objectifs de réduction et l’atteinte de la carboneutralité, zéro émissions, en 2050.
Sinon, on prévoit que la hausse des émissions sera en fait de 16 % en 2030, et donc même loin de la réduction de 7,5 % visée.
Cette décennie qui mène à 2030 est donc «cruciale» selon la présidence de cette conférence confiée à l’État hôte, le Royaume-Uni.
Les États «doivent donc en faire beaucoup plus» pour atteindre les cibles et ce sommet doit être «décisif», affirme la présidence britannique de la COP.