FREDERICTON — Un rapport portant sur un cas de négligence envers cinq enfants de moins de neuf ans indique que les travailleurs sociaux du Nouveau-Brunswick n’ont pas réussi à respecter les normes de protection de la jeunesse.
Le défenseur des enfants et de la jeunesse, Norman Bossé, a déclaré que les travailleurs sociaux devaient utiliser leur autorité pour entrer dans une maison et en faire sortir un enfant susceptible d’être en danger.
En 2016, des shérifs ont découvert cinq enfants âgés de six mois à huit ans dans un appartement insalubre situé à Saint-Jean. L’appartement était recouvert d’excréments humains et animaux, et les enfants n’avaient presque pas de nourriture.
Un dossier sur la famille avait été ouvert six mois auparavant par les autorités de protection de la jeunesse. Les enfants étaient mal nourris et plusieurs d’entre eux avaient les dents pourries, tandis que les deux enfants d’âge scolaire avaient manqué la majeure partie de leur année d’école.
Leurs parents ont par la suite été condamnés à deux ans de prison.
M. Bossé estime que les travailleurs sociaux du ministère du Développement social ont une lourde charge de travail et font face à des situations difficiles lorsqu’ils doivent confronter des familles à leur domicile.
Miguel LeBlanc, directeur général de l’Association des travailleurs sociaux du Nouveau-Brunswick, a déclaré que le système avait échoué dans ce cas et espérait que le gouvernement donnerait suite aux recommandations de M. Bossé.
Le chef du Parti vert, David Coon, a de son côté souligné qu’aucun comité de l’Assemblée législative n’avait reçu le rapport de M. Bossé, mais qu’il espérait que le ministre prendrait en compte les recommandations.