PRINCE ALBERT, Sask. — Un homme de la Saskatchewan a été condamné vendredi à 16 ans de prison pour avoir mis le feu à une femme sans abri.
Leslie Black avait plaidé coupable à une accusation de tentative de meurtre pour avoir battu, agressé sexuellement et mis le feu à Marlene Bird dans une ruelle de Prince Albert, en 2014.
Les blessures de la victime se sont avérées si graves que ses deux jambes ont dû être amputées et elle a perdu une bonne partie de sa vue.
Le juge Stanley Loewen a retranché quatre ans et huit mois de la peine pour le temps passé en détention préventive. Le magistrat a également ordonné que Leslie Black soit supervisé pendant dix ans après sa remise en liberté en raison de la nature inhabituelle de l’attaque.
La Couronne réclamait l’emprisonnement à vie, tandis que la défense demandait une peine de 15 ans.
La cour a entendu qu’après l’attaque, Leslie Black s’est rendu dans un dépanneur avoisinant pour s’acheter des bonbons. Il est ensuite repassé devant Mme Bird, qui était toujours en feu, en faisant mine de l’ignorer.
Il aura fallu plusieurs heures pour qu’on la retrouve, luttant pour sa vie, avec des brûlures si sévères que certains de ses os étaient exposés.
Avant le prononcé de la peine, vendredi, Leslie Black a présenté ses excuses devant la cour, se disant «vraiment désolé». Mme Bird, qui était présente, a exprimé sa satisfaction de la peine et a jugé sincères les excuses de son assaillant.
Le pardonner prendra toutefois du temps, a-t-elle signalé.
Plus tôt cette année, elle avait expliqué à la cour qu’elle ne peut plus rien accomplir par elle-même, pas même aller aux toilettes.
En mars, lors d’une audience visant à déterminer s’il était un criminel dangereux, Leslie Black a avancé que s’il pouvait revenir en arrière, il serait resté chez lui la nuit de l’incident, comme le lui avait conseillé son père.
M. Black, qui a assisté au meurtre de sa mère à l’âge de 9 ans, a dit ne pas se considérer comme une personne violente.
Un psychiatre a rapporté qu’il souffre d’au moins huit conditions distinctes, dont un trouble de la personnalité antisociale et possiblement une exposition prénatale à l’alcool. Un psychologue a fait valoir que Leslie Black ne présente pas nécessairement un haut risque de récidive s’il suit à long terme une thérapie intensive.
Un autre psychiatre a toutefois prévenu qu’on ignore ce dont il est capable, même s’il n’avait pas d’antécédents violents avant l’attaque contre Mme Bird.
En août, le juge a tranché qu’il ne serait pas désigné un criminel dangereux et que le risque de récidive pourrait être géré au sein de la collectivité.