OTTAWA — Une étude préparée pour le Service de protection parlementaire indique que l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale comme outil de sécurité sur la colline du Parlement poserait des risques importants sur le plan juridique, de la vie privée et des droits de la personne — et pourrait même être illégale.
Elle prévient que la technologie pourrait être utilisée pour surveiller, suivre et identifier ou mal identifier une personne. Elle pourrait aussi conduire à des décisions qui entraîneraient des interpellations, des interrogatoires, des détentions ou des interdictions arbitraires d’entrer dans l’enceinte parlementaire.
Les conclusions sont dévoilées alors que plusieurs s’inquiètent de la sécurité des politiciens et de ceux qui participent à l’arène publique. Récemment, des députés et des journalistes — surtout des femmes et des personnes de couleur — ont fait l’objet d’injures et de menaces.
Le rapport a été achevé en avril par le Leadership Lab de l’Université métropolitaine de Toronto, à la demande du Service de protection parlementaire, qui a financé la recherche.
Les informations ont été recueillies grâce à des entretiens avec des membres des services de protection ainsi qu’avec des avocats, des universitaires et des personnes spécialisées dans la reconnaissance faciale.
Le Service de protection parlementaire affirme qu’il n’utilise pas — et qu’il n’a pas l’intention d’instaurer — la technologie de reconnaissance faciale, mais ajoute qu’il doit en savoir plus sur «les menaces et les technologies émergentes et en constante évolution» pour assurer la sécurité dans l’enceinte parlementaire.