Une ex-employée d’un centre de vaccination accusée de fraude pour de faux codes QR

QUÉBEC — L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a annoncé mardi que des accusations de fraude ont été déposées contre une ex-employée d’un centre de vaccination de Québec pour avoir fabriqué de fausses preuves vaccinales en lien avec la pandémie de COVID-19.

Il s’agirait des toutes premières accusations criminelles déposées pour ce type d’infraction liée à la vaste campagne de vaccination au Québec, selon l’UPAC.

Carolane Fournier agissait à titre d’agente accompagnatrice dans un site de vaccination du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (CIUSSS-CN) au moment où les faits reprochés se seraient produits. Les infractions remonteraient à l’automne 2021, soit entre le 8 et le 17 septembre.

Selon les conclusions de l’enquête de l’UPAC, Mme Fournier aurait commis des gestes passibles d’accusations d’abus de confiance, de production de faux documents et d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur.

Les accusations lui ont été signifiées par voie sommaire, a précisé un porte-parole de l’UPAC. La prévenue devra toutefois comparaître au palais de justice de Québec le 1er novembre prochain.

D’après le commissaire à la lutte contre la corruption, la femme aurait inscrit de fausses informations dans le Registre de vaccination du Québec «pour elle-même et pour d’autres personnes».

Grâce à ces fausses inscriptions, des gens ont pu obtenir de faux profils vaccinaux leur donnant accès à des preuves vaccinales, les fameux codes QR.

Les autres bénéficiaires de ces faux documents seraient des personnes de l’entourage de l’accusée.

Dans le communiqué transmis mardi, l’UPAC précise que Mme Fournier n’est plus à l’emploi du CIUSSS-CN.

Une trentaine d’autres enquêtes semblables seraient toujours en cours.