Une PCU plus accessible et pas encore d’envoi de militaires dans les CHSLD

OTTAWA — Le gouvernement fédéral élargit une fois de plus l’accès à la prestation canadienne d’urgence (PCU).

Dorénavant, une personne qui gagne 1000 $ par mois ou moins pourra demander la PCU. La prestation sera également accessible aux travailleurs saisonniers et aux chômeurs arrivés au bout de leurs prestations d’assurance-emploi depuis le 1er janvier.

La prestation sera rétroactive au 15 mars pour eux comme pour tous ceux qui la reçoivent déjà.

Ottawa n’a pas encore calculé combien de bénéficiaires de la PCU ces assouplissements ajouteront ni quelle en sera la facture totale.

«Nous ne savons pas encore combien de personnes délaisseront la PCU parce qu’elles auront été réembauchées par leur employeur grâce à la subvention salariale de 75 pour cent», s’est justifiée la ministre fédérale de l’Emploi, Carla Qualtrough, pour expliquer l’absence de ces calculs.

Le gouvernement fédéral facilite également l’accès à la PCU aux artistes. On ne tiendra pas compte des droits d’auteur reçus avant le début de la crise pour traiter leurs demandes.

«C’est aussi un contexte difficile pour les artistes et les créateurs à travers le pays», a reconnu le premier ministre Justin Trudeau, mercredi avant-midi.

«En ces moments anxieux, les artistes continuent à nous faire réfléchir, à nous faire rêver, et à mettre un peu de soleil dans nos quotidiens. Et nous leur en sommes toujours reconnaissants», a souligné le premier ministre.

Au dernier bilan, Ottawa gérait six millions de demandes de PCU. Ceci inclut les demandes d’assurance-emploi faites avant le 15 mars.

«Nous avons identifié des lacunes dans la PCU depuis des semaines», a déclaré le chef par intérim du Parti conservateur, Andrew Scheer, qui a accueilli favorablement les modifications annoncées.

De son côté, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) n’a pas hésité à applaudir fort. «Des centaines de milliers de personnes viennent de pousser un long soupir de soulagement», a déclaré Pierre Céré, porte-parole du conseil, dans un communiqué diffusé mercredi après-midi.

Aide militaire dans les CHSLD?

«Jusqu’à ce moment, on n’a pas eu une demande de ce genre du Québec», a indiqué la vice-première ministre Chrystia Freeland à sa conférence de presse, mercredi après-midi.

La perspective d’un appui dans les CHSLD du Québec de militaires ayant une formation médicale a été évoquée cette semaine. Mais rien ne semble encore avoir été décidé par les deux gouvernements.

«On a eu (…) deux demandes spécifiques du Québec pour envoyer l’armée au Nunavik et à la Basse-Côte-Nord. (…) Nous allons répondre à toute demande qu’ils vont nous faire sur quoi que ce soit», a assuré M. Trudeau, lors de son apparition quotidienne.

François Legault, lui, informé en début d’après-midi par un gazouillis de journaliste sur Twitter, a cru comprendre qu’Ottawa avait identifié 1000 militaires ayant une formation médicale et il disait être prêt à les accueillir.

En fait, le gazouillis faisait référence à l’identification par la ministre fédérale de la Santé de 1000 personnes bilingues trouvées par une campagne nationale de recrutement de bénévoles pour répondre à la COVID-19.

Ces personnes n’ont pas forcément une formation médicale. Le portail où elles se sont inscrites leur promettait du travail à distance, «depuis votre domicile». Et ce ne sont pas des militaires.

Pour ce qui est de l’intention du gouvernement fédéral d’assurer une augmentation des salaires des travailleurs dans le milieu de la santé, Mme Freeland a dit espérer arriver à une entente entre Ottawa et les provinces jeudi soir à la réunion téléphonique entre les premiers ministres du pays.

«Évidemment, le Québec ne sera pas pénalisé pour l’avoir déjà fait», a souligné Mme Freeland, assurant ainsi une compensation monétaire pour le Québec.

Retour du Parlement lundi?

Le gouvernement Trudeau n’écarte pas la possibilité de proroger le Parlement pour éviter un rappel de la Chambre des communes lundi.

Les conservateurs maintiennent leur exigence de la tenue de séances en personne, en groupe réduit, aux Communes. Et s’il n’y a pas d’entente entre les partis, la suspension des travaux prendra fin lundi matin.

Le gouvernement pourrait-il proroger le Parlement pour repousser indéfiniment le retour en Chambre?

«Notre gouvernement comprend l’importance du Parlement, l’importance des partis politiques de l’opposition. En même temps, on est conscient qu’on doit protéger la santé de tout le monde, incluant les gens qui doivent être ici, dans la Chambre des communes pour nous permettre de travailler», a répondu Mme Freeland.

Le gouvernement propose la tenue éventuelle de séances virtuelles pour les débats parlementaires.

«Le problème avec les séances virtuelles? C’est que c’est impossible à ce moment. Le président de la Chambre des communes a dit que ça va prendre des semaines avant que l’administration de la Chambre des communes soit capable d’avoir des séances virtuelles», a protesté le chef conservateur Scheer.

«C’est essentiel qu’on ait des séances aujourd’hui», a-t-il dit en détachant bien les syllabes du dernier mot. «Le gouvernement du Canada prend des décisions aujourd’hui. Il renverse ses positions aujourd’hui. Il dit une chose lundi, une autre chose vendredi, aujourd’hui», a-t-il poursuivi.

Et même lorsqu’il y aurait des séances virtuelles, les conservateurs veulent quand même des rencontres en personne aux Communes. Les séances en personne permettent «des échanges dynamiques», a argué M. Scheer.

Signe encourageant

«Fin mars, au moment où le taux de croissance était le plus rapide, nous avons vu le nombre de cas doubler tous les trois jours. Mais ces derniers jours, nous avons observé un doublement des cas tous les 10 jours, même plus. Ceci veut dire que l’épidémie ralentit», a noté l’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, Theresa Tam.

Dre Tam a toutefois averti que l’image qu’elle dépeint est composée d’épidémies qui progressent différemment dans chaque région du pays.

Mais puisque le nombre de tests administrés au pays continue d’augmenter et le doublement des cas ralentit, ceci pousse Dre Tam à s’annoncer «prudemment et pas complètement optimiste».

Rapatriements

Des Canadiens rentraient au pays en provenance du Pakistan, mercredi.

À leur arrivée, ils devront, comme tous les voyageurs entrant dorénavant au Canada, porter un masque non médical jusqu’à ce qu’ils arrivent dans leur lieu de quarantaine.

Depuis minuit mardi soir, tous les voyageurs doivent présenter un plan de quarantaine et ne pas rejoindre un logis où habitent des personnes vulnérables à cause de leur état de santé ou parce qu’elles ont 65 ans ou plus. Les personnes qui n’ont pas pareille adresse pour leurs 14 premiers jours au Canada seront logées à l’hôtel aux frais d’Ottawa.

Mercredi, le ministère d’Affaires mondiales ne surveillait plus que trois bateaux de croisière ayant à leur bord 26 Canadiens. Les autres touristes qui naviguaient encore ont pu accoster en Angleterre. Ottawa a aussi à l’oeil 290 Canadiens, membres d’équipage de 81 paquebots.

Le montant de prêts distribués aux expatriés malgré eux, par Ottawa, s’élève maintenant à 4,8 millions $.

Nombre de cas

Il y a 28 379 cas confirmés et probables décelés par les tests administrés au Canada. La COVID-19 a provoqué jusqu’à maintenant la mort de 1010 Canadiens.

Distribution des cas au pays, selon les plus récents bilans disponibles: 14 860 cas au Québec, dont 487 décès; 8447 cas en Ontario, dont 385 décès; 1996 cas en Alberta, dont 48 décès; 1561 cas en Colombie-Britannique, dont 75 décès; 549 cas en Nouvelle-Écosse, dont trois décès; 304 cas en Saskatchewan, dont quatre décès; 246 cas au Manitoba, dont cinq décès; 247 cas à Terre-Neuve-et-Labrador, dont trois décès; 117 cas au Nouveau-Brunswick; 26 cas à l’Île-du-Prince-Édouard; huit cas au Yukon; cinq cas dans les Territoires-du-Nord-Ouest; aucun cas au Nunavut.

À ces bilans provinciaux et territoriaux s’ajoutent les 13 cas chez les passagers rapatriés du navire de croisière Grand Princess le 10 mars.

L’Agence de santé publique du Canada a compté plus de 462 000 tests administrés. Le taux de résultats positifs à ces tests est d’environ six pour cent.

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Bonjour,je suis père de 4 enfants ma femme qui travaille chez Desjardins  étais sur le congé parental puis elle as pris quelle que mois pour suivre des études universitaires pour monté en grade chez Desjardins  sont retour prévu au travail est le 18 mai jusque là elle doit sortir 5h par semaine de ça banque d’heures pour payer son fond de pension et c’est assurances puisque cela fais plus de 18mois quelle na pas recommencer a travaillé et quelle ne veux pas perdre cest avantages est ce vu comme un salaire et si elle ne peut pas recommencer le 18 mai .mais  quelles quand meme payer son fond de pension et vacances aura telle le droit au soutien financier