Québec lance une loterie pour inciter à la vaccination, pour un total de 2 millions $

MONTRÉAL — Québec lance une loterie pour encourager les gens à se faire vacciner, a annoncé vendredi le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en conférence de presse au siège social de Loto-Québec. Au total, 2 millions $ seront distribués aux vainqueurs.

Quatre prix de 150 000 $ seront tirés en août, soit le 6, le 13, le 20 et le 27, a précisé le ministre des Finances et ministre de l’Économie et de l’Innovation, Eric Girard, présent à la conférence de presse. Tous les adultes ayant reçu au moins une dose au moment de chaque tirage pourront s’inscrire en ligne, sur le portail de vaccination du gouvernement.

Un grand prix de 1 million $ sera tiré le 3 septembre, parmi les adultes inscrits qui auront reçu leurs deux doses pour le 31 août.

Pour les jeunes de 12 à 17 ans qui souhaitent participer, deux bourses d’études de 10 000 $ seront en jeu à chaque tirage d’août. Le 3 septembre, c’est 16 bourses de 20 000 $ chacune qui pourront être gagnées.

Atteindre le 75 %

Ces tirages, qui seront gérés par Loto-Québec, sont selon le ministre Dubé «une mesure de plus» pour inciter les Québécois à se faire vacciner pour une première fois, mais aussi «devancer leurs rendez-vous» pour une seconde dose, comme il ne faut maintenant attendre que quatre semaines entre chaque injection. «Je pense que chaque dollar en vaut le coup», a-t-il déclaré.

«C’est très important d’avoir plus de 75 % des 12 ans et plus qui ont reçu leurs deux doses avant le 31 août», a-t-il déclaré, car «on veut être capable de rouvrir (les écoles) en septembre pour nos jeunes».

«Chaque pourcentage (de la population totale) qu’on va aller chercher, ça veut dire 75 000 personnes» de plus qui ne seront pas des vecteurs de transmission, a-t-il expliqué.

Même si une majorité (83 %) de Québécois admissibles ont reçu leur première dose de vaccin, seulement la moitié (51 %) a reçu la protection complète, selon les derniers chiffres de l’Institut national de santé publique du Québec. Les jeunes entre 18 et 29 ans sont les plus à la traîne, avec seulement 69 % des personnes admissibles à un vaccin ayant reçu une première dose.

M. Dubé s’est aussi inquiété de la progression des variants plus contagieux, qui pourrait créer «une quatrième vague» à l’automne. «Les pays qui sont bien vaccinés, il y a une augmentation de cas, mais pas nécessairement une augmentation des hospitalisations», a-t-il affirmé.

Désengorger les urgences

En vaccinant massivement la population, le ministre Dubé souhaite aussi «désengorger les urgences», alors que «la situation, elle est très, très fragile» dans le système de santé.

«On a demandé aux cliniques d’augmenter leurs heures d’ouverture, incluant les soirs et les fins de semaine», a-t-il ajouté.

De plus, il a réitéré sa promesse voulant que le personnel soignant «puisse prendre des vacances bien méritées» cet été, après un an et demi de crise.

Une question de consentement

S’il faut faire des démarches pour s’inscrire à la loterie, c’est parce que «cette notion de consentement là était très importante», a expliqué durant la conférence de presse le directeur de la campagne de vaccination, Daniel Paré.

C’est selon ce même principe que le ministre Dubé a réitéré le refus du gouvernement de rendre la vaccination obligatoire, même pour les travailleurs de la santé. «On a déjà 90 % de tous nos employés de la santé qui sont vaccinés», s’est-il défendu. Ceux qui refusent d’être immunisés doivent passer un test de dépistage trois fois par semaine.

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles. 

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On peut le prendre par les deux bouts. L’un suivant des principes (e.g. éthiques), l’autre suivant quelque objectif à atteindre, par n’importe quel moyen, en ce cas-ci par instrumentalisation (la fin justifiant les moyens).

Les uns opinant qu’importe que ce ne soit pas idéal de recourir à une loterie quand est déjà offerte, à tous, gratuitement en plus, LA Voie d’évitement de maux sociaux ou sanitaires majeurs; d’autres arguant que ça dépasse les bornes, et pas à peu près, d’être prêts à aller jusque-là, i.e. à « descendre aussi bas » que cela : devoir récompenser ce qui est ddd (Déjà Don ou Devoir). Car…

N’est-ce pas un devoir effectivement, citoyen aussi, de « ne pas faire de tort »? Or, n’en fait-on pas, objectivement, du tort, en refusant de ou en omettant de? Pour d’aucuns, poser la question c’est y répondre. Pour d’autres, empiéter, indûment*, sur des libertés individuelles serait un mal « prépondérant ». *Ne restant qu’à identifier, qu’à définir, qu’à circonscrire ce que peut être, en l’occurrence = en pareil cas, « indûment »…

Bref, si la population n’agit ou ne réagit pas toujours de manière « exemplaire », comme l’avait pourtant applaudie à grands renforts, aussi gracieusement qu’éminemment de le faire à propos de covidixneuf justement madame la v.-PM; peut-on se demander si ce gouvernement, dont pour son chef, l’institutrice représentant « un modèle pour de petites filles », c’est là la raison pour quoi celle-ci ne doit pas porter de voile lors d’enseignements; si, donc, ce gouvernement l’est, lui, préoccupé d’être lui-même un « modèle »; ou s’il l’est, lui, soucieux que les plus importantes ou significatives institutions le soient, elles, des « modèles ».

Constate-t-on, en effet, qu’advenant qu’il fût vrai que l’actuel premier ministre, avant de le devenir, avait comme principe et ambition de ne jamais, lui, favoriser de « p’tits amis »; eh bien, soit aurait-il changé de principe ou d’ambition, ou ne serait-il parvenu à cet égard à les faire prévaloir concrètement.

Puis au chapitre institutionnel, enfin, même chose. Ah, selon lui, pas de systémique nulle part! Or, lorsqu’on arrive à son idole – CH… Avez-vous vu que quoique le ‘Prime Minister’ ait eu le temps, lui, de désavouer l’attitude et comportement de cette institution, quasi religieuse sinon religieuse, au pays du Québec; PM/Q n’en aura pas trouvé « l’occasion », la motivation, la pertinence ou l’« urgence »; nonobstant l’infinie saillance du sujet («sexisme»/abus sexuels) ces années-ci, plus encore qu’antérieurement ?…

Liberté par contrainte. Rousseau déjà avait énoncé cela : « forcer à être libres ».

À l’évidence, la loto-« carotte » n’a pas — (et ne pouvait) — fonctionner. Aujourd’hui, en caricature Le Droit montre un Legault revenant avec cadeau de vacances derrière son dos : bâton de baseball.

Un moment donné, t’as plus le choix de tracer des limites à… l’exagération. « Trop exagérer » fait tort. À multitude seule ? C’est qu’il y a des… individus, aussi, au sein de la collectivité, voyez-vous. La philo va devoir s’« ajuster ». Suivant le paradigme qu’était parvenu à faire prévaloir Kymlicka aux fins de sa thèse doctorale.

OK, allons, donc, jusqu’à tolérer, encore, qu’il y en ait, encore, refusant tout vaccin. Mais là, c’est limite. On ne saurait faire mieux. On ne peut faire plus. Insensé serait d’aller plus loin. Le bon sens ayant ses droits aussi. Comment, en effet, à l’échelle de l’Histoire, pourrait-on justifier, rétrospectivement, qu’à un moment donné de celle-ci, l’humanité aurait choisi de ‘cesser de vivre’ pour ainsi dire en raison du choix d’une minime minorité de refuser de faire ce que doit pour éviter d’occasionner (plus grand) tort, éventuellement ou inévitablement, et à soi-même et au plus grand nombre ?

Un moment donné (bis), l’intelligence, l’« équitable équité » et la « fairness » élémentaires doivent prendre le dessus, pour le dire ainsi (bis).