10 vins québécois pour vos soupers de famille

Cette cuvée qui souligne le 100^e anniversaire de la SAQ est élaborée par Ève Rainville et Marc Théberge, qui se consacrent exclusivement à la production de vins effervescents dans leur vignoble de North Hatley, en Estrie. Elle est d’autant plus spéciale qu’elle est le fruit d’un assemblage des raisins du Domaine Bergeville et de raisins achetés auprès de quelques collègues d’ailleurs au Québec. Un vin d’une grande intégrité, très peu dosé, qui s’inscrit dans la tendance actuelle des effervescents moins sucrés. Un rapport qualité-prix avantageux pour l’amateur d’extra brut. Il fera merveille à l’apéro avec des huîtres des Îles-de-la-Madeleine.

Charles-Henri de Coussergues a fondé l’Orpailleur en 1982. Depuis 40 ans, il joue un rôle de mentor pour des dizaines de vignerons d’ici, dont ses trois filles, qui travaillent aujourd’hui à ses côtés au domaine. Le mousseux de l’Orpailleur, dont le premier millésime du brut remonte à 1991, est un classique de longue date dans la catégorie des effervescents québécois. Léger en alcool (11 %), nerveux et juste assez dosé, il laisse une impression harmonieuse, comme toujours. En vente depuis peu à la SAQ.

Il y a une quinzaine d’années, Stéphane Lamarre et Anik Desjardins ont acquis un verger sur le fameux chemin Bruce, à Dunham, et ils l’ont peu à peu converti en vignoble. Leur st-pépin a pris un virage fraîcheur il y a quelques années et c’est tant mieux ! Sec et droit, pas très parfumé, comme la plupart des vins issus de ce cépage, il offre une bonne longueur et laisse en finale une sensation claire et minérale. Servez-le avec la mousse de crevettes nordiques de votre maman. Vous vous régalerez !

Les 23 hectares de vignes du Domaine St-Jacques sont maintenant certifiés bios. Ce très bon vin blanc de vidal et de seyval porte toujours bien son nom puisqu’il a une signature très classique. Sec et délicat, mais assez substantiel pour être apprécié à table, avec une entrée de saumon fumé.

Les baies de vidal qui composent la cuvée Réserve sont vendangées à maturité optimale et vinifiées en fûts de chêne. La robe dorée annonce un vin riche et ce premier coup d’œil ne ment pas : la bouche est gorgée de saveurs de pêche bien mûre, animée d’une acidité vivifiante, mais aussi dotée d’une texture soyeuse, qui fera un heureux mariage avec des fromages du Québec à croûte lavée. Pour amateurs d’intensité.

À Brigham, en Montérégie, Simon Naud et ses acolytes des Beaux Jus se sont amusés à cofermenter des frontenacs noir (50 %), gris et blanc. La couleur pourpre et le nez affriolant du 2020 sont d’emblée invitants, et sa bouche nerveuse gorgée de fruits noirs ne fait qu’ajouter au plaisir. Sa finale relevée et juteuse appelle un plat riche et copieux comme le traditionnel ragoût de pattes. Miam !

Le vignoble que Daniel Lalande a développé à compter de 1998 à Saint-Eustache est aujourd’hui l’un des plus vastes de la province. Ce rouge d’entrée de gamme, issu d’un assemblage de maréchal foch, de marquette et de léon millot, fait preuve d’une constance exemplaire. Le 2020 laisse une impression un peu funky au premier nez; en bouche, sa souplesse est doublée d’une agréable vivacité. Un vin original à servir avec la tourtière, le pâté à la viande et les incontournables marinades maison.

Il y a une dizaine d’années, Nicholas Carrière et Geneviève Poulin ont donné une nouvelle vocation à la ferme familiale de Papineauville. La fraîcheur de l’été 2019 se fait sentir dans leur cuvée de marquette. Le vin a un cran plus d’acidité et un peu moins de volume en bouche, mais il compense par sa souplesse et ses bons goûts d’épices et de fruits aigrelets. Un mariage gagnant avec la dinde et sa sauce aux canneberges. Mis en bouteille sans collage, avec une légère filtration et un faible ajout de sulfites.

Ce domaine de Havelock (près de la frontière américaine) est reconnu internationalement pour ses vins liquoreux. Avec raison ! Comment résister au mariage exquis d’onctuosité et de vitalité qu’offre ce vidal de vendanges tardives ? Il est encore plus séduisant et harmonieux cette année grâce au supplément d’acidité caractéristique du millésime 2019. Riche, exubérant et tonique à la fois.

À Auclair, dans le Témiscouata, Vallier Robert porte l’érable à des sommets de complexité… et de décadence. Avec Nathalie Decaigny, ce fils d’acériculteur signe quatre cuvées dont le Charles-Aimé Robert, un vin d’une intensité unique, issu de sève d’érable fermentée et élevée en fûts de chêne (à 75 %). Le Charles-Aimé Robert envoûte dès le premier nez. En bouche, un moelleux exquis s’appuie sur des saveurs riches, qui nous portent du sucre d’érable au sarrasin, en passant par des accents de curry et de fenugrec. Exceptionnel !