Casse-croûte de luxe

Si vous passez par Saint-Roch-des-Aulnaies cet été, ne manquez pas de vous arrêter chez Mamie !

Photo : Catherine Giroux

Cet été, partez à l’aventure dans les archives de L’actualité pour (re)découvrir les grands classiques estivaux du Québec.

Lorsque je lui ai parlé, au mois de mars, Isabelle Bisson avait déjà la tête en été. On la comprend : pour préparer une saison comme celle que connaît Mamie pataterie gourmande, tout doit être réglé au quart de tour. Car de son ouverture, au début de mai, jusqu’à l’Action de grâce, le casse-croûte 2.0 de Saint-Roch-des-Aulnaies — à mi-chemin de Saint-Jean-Port-Joli et de Kamouraska — ne dérougit pas.

Le secret de son succès ? De la constance et des produits locaux de première qualité. « Dès son ouverture, en 2008, Mamie pataterie s’est nettement définie comme une cantine du terroir », explique la nouvelle propriétaire, qui a racheté l’an dernier les parts de son frère Simon et de Valérie Roy. « Mamie travaille aujourd’hui avec une vingtaine de fournisseurs du coin. »

Les oignons frits sont nappés du miel des Aulnaies, les burgers gourmands mettent en vedette l’esturgeon noir du Saint-Laurent et le bison des Bisons Chouinard, à Saint-Jean-Port-Joli, le porc vient des Élevages Bonneau et l’agneau de l’Agnellerie de Kamouraska. Le chèvre frais de Cassis et Mélisse, le fromage fumé de brebis du Mouton Blanc et le Riopelle de l’Île-aux-Grues ajoutent une couleur locale aux sandwichs ; la Tomme du Kamouraska, à la salade César et à la poutine ratatouille. Cette dernière, comme toutes les poutines gourmandes inscrites au menu, est faite de frites « 100 % Kamouraska ».

Si les plats font honneur aux ingrédients des fournisseurs régionaux, l’esprit reste fidèle au style casse-croûte. Pour une cuisine plus raffinée, il faut visiter le resto presque jumeau, Mamie Kamouraska. À la barre du restaurant ouvert en 2014, Madi Hassaoui propose les mêmes classiques, en plus d’un menu du jour, qui change selon les arrivages.

En février, Desjardins annonçait la délocalisation du guichet automatique de Saint-Roch-des-Aulnaies, quelques mois à peine après la fermeture de l’épicerie du village. « Certains commerces ferment et les institutions financières désertent, mais le village est encore très dynamique, entre autres grâce à de bonnes adresses comme Mamie », dit Dominique Garon, directrice générale de la Seigneurie des Aulnaies, haut lieu touristique de la région. « L’an dernier seulement, sept gîtes ont ouvert leurs portes à Saint-Roch. Du jamais-vu ! »

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Nathalie Joannette (Photo : D.R.)

Un saucisson en or !

Nathalie Joannette a fondé Fou du cochon et Scie avec Samuel Gaudet, en 2005. La charcuterie artisanale de la région de Kamouraska, qu’elle pilote désormais seule, ne cesse de faire de nouveaux adeptes depuis, ici comme à l’étranger. Son Grelot des battures, un saucisson sec au persil de mer, cueilli en bordure du fleuve, à Kamouraska, s’est vu décerner le Saucisson d’or au concours international Saucicréor, en France. Une consécration dans le milieu de la charcuterie ! Et une première pour une entreprise d’ici.

Fou du cochon et Scie commercialise ses saucissons sous deux marques distinctes : Si Pousse du Québec et Grelots et bâtons. Si les premiers sont plus abordables, les seconds sont certifiés biologiques et ne contiennent pas de nitrites, une rareté en Amérique du Nord. On peut se procurer ces délicieuses charcuteries dans de nombreuses fromageries et épiceries fines, en plus du Marché des Saveurs du Québec.

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Petite question; y a-t-il une erreur dans le nom commercial de « Fou du cochon et Scie » ? Ne serait-ce pas plutôt « Fou du cochon et Cie » ? Une Scie, c’est pour scier, couper; alors que Cie est l’abréviation de « Compagnie » !
Question comme ça en passant…

J’ ai des amis en Abitibi qui voudrait publiciser leur commerces ! Est-ce que je dois vous contactez et vous allez passer l’ été à faire de la pub pour tous les casse-croûtes de la province ! Tout le monde a un casse-croûte exceptionnel dans leur région et je ne vois pas la pertinence d’ en faire la promotion dans une chronique !!!

De toute l’histoire des médias, c’est sûr que c’est le premier reportage qui s’attarde à parler d’une région en particulier dans un reportage et pas des autres. Ca ne s’est jamais vu avant.