Non, il n’est pas trop tard pour réserver une ou deux nuitées dans un cadre enchanteur cet été. Et c’est en plein le temps de penser à vos séjours de l’automne. Voici donc quelques endroits à découvrir.
Laö Cabines, à Racine, dans les Cantons-de-l’Est

Oh, la belle neuvaine de microchalets en bois égarés dans la forêt ! Pourquoi Laö ? « Parce que nos maisonnettes sont juchées sur des pilotis, explique la copropriétaire Marie Courtemanche. Parce que leur architecture est d’inspiration scandinave [d’où les trémas sur le « o » de Laö, un clin d’œil à la Suède], et aussi parce que l’expérience qu’on propose est parfaitement hygge [le confort à la danoise]. » Le nouveau modèle Lüv, qui s’est ajouté à l’offre d’hébergement familial, est un cocon minimaliste pour deux personnes. Il est généreusement fenêtré et permet de faire un avec la nature. On s’y trouve même au plus près du lac à Paul ! Sur place, on pratique des activités aquatiques ou on prend la clé des champs, le lieu étant attenant au réseau des Sentiers de l’Estrie.
On visite, à Racine, le Marché locavore, véritable corne d’abondance de victuailles du terroir, du fromage au chocolat en passant par le saucisson. (Il se tient les samedis matins de l’été et du début de l’automne.) Ne manque plus qu’une bonne bouteille de vin, qu’on trouvera chez un vigneron. Psitt : au vignoble Coteau des artisans, à Béthanie, ont lieu, jusqu’au 10 septembre, des « vindredis ». Dès 17 h s’y installent un artiste de la chanson et un camion alimentaire.
L’Hôtel UNIQ, ou le nomadisme à la québécoise

Des campements éphémères en pleine nature. Une dizaine de tentes luxueuses, en forme de fleur de lotus — des unités nomades insolites et québécoises (d’où UNIQ). Un principe « sans trace ». Décidément, cet « hôtel » ne fait rien comme les autres ! De plus, « dans les destinations où nous nous installons, nous créons des partenariats avec des entreprises locales pour que nos invités découvrent la région et que l’expérience de séjour lui soit fidèle », explique Myriam Corbeil, cofondatrice d’UNIQ. Ses tentes sont plantées jusqu’au 30 août au Camp Sable chaud, dans le parc régional de la Seigneurie-du-Lac-Matapédia. Hôtel UNIQ aura ensuite ses pénates fixés au Domaine Saint-Bernard, à Mont-Tremblant, du 3 septembre au 11 octobre.
On s’active : cours de yoga, observation des étoiles filantes sur planche à pagaie lors des perséides, en août, et repas préparé sur la plage par un chef du coin sont au programme.
Les géodômes Desjardins, en Gaspésie

À Carleton-sur-Mer, sur la face sud-est du mont Saint-Joseph, cinq dômes géodésiques tout équipés pour le prêt-à-camper se prennent pour des nids d’aigle ! En effet, quelle vue formidable, à quelque 500 m d’altitude, sur la baie des Chaleurs et le barachois, la pointe de Miguasha ou encore Maria et New Richmond ! Aussi, « le séjour ne se limite pas aux géodômes, dit Olivier Côté Vaillancourt, directeur général du parc régional du Mont-Saint-Joseph. On vous invite à parcourir les 30 km de randonnée pédestre, dont la boucle de L’Éperlan et ses chutes, et les 20 km de vélo de montagne, incluant la piste Tracadigash et sa passerelle qui surplombe la baie, à profiter des parois d’escalade et à visiter le célèbre oratoire du mont Saint-Joseph, qui nous propose un nouveau spectacle numérique ». C’est noté ! (Jusqu’au 12 octobre)
On s’approvisionne en denrées à la Chope sur mer ou on s’attable sur la terrasse du Resto-pub St-Joseph de l’Hostellerie Baie Bleue. Un plat de pâtes aux fruits de mer en contemplant le panorama marin, c’est le bonheur !
Les Refuges perchés, dans les Laurentides

Hiver comme été, le Parc Éco Laurentides, qui comprend le lac Cordon, est un splendide terrain de jeux. Y disséminer des refuges allait donc de soi. D’ailleurs, 10 nouvelles cabanes dans les arbres viennent de s’ajouter aux 10 premières. Leur emplacement à flanc de montagne procure une vue particulièrement impressionnante. En prime, le « décrochage » est total du fait qu’on vit ici comme Robinson, sans eau courante, sans électricité ni sanitaires privés, dans de jolies maisonnettes tout de même spacieuses. On a donc tout le loisir de se recentrer sur l’essentiel, soit le plaisir d’être avec les nôtres dans un cadre minimaliste, de se ressourcer au contact de la forêt et des étoiles, de bouger sur les sentiers et d’apprendre au passage une chose ou deux sur le mode de vie durable.
On fait une halte à Sainte-Agathe-des-Monts, chez Couleur Café, histoire de siroter un dernier latté avant d’entrer dans le bois !
Le Flotel, à Salaberry-de-Valleyfield, en Montérégie

Vive le surcyclage ! En effet, les six cabines de cet hôtel flottant sont constituées de conteneurs spécialement aménagés en lieux de vie. De plus, elles sont en grande partie alimentées en énergie par des panneaux photovoltaïques. Et chacune d’elles est dotée de sa terrasse privée, celle-ci équipée d’un petit brasero devant lequel on peut se réchauffer lors des soirées fraîches (ou carrément hivernales). « Ce projet est né d’une constatation : nos marinas, à l’usage des plaisanciers seulement, sont sous-utilisées. J’ai donc voulu qu’on profite davantage de ces installations », explique le propriétaire, Bruno Lefebvre. Le Flotel est amarré en bordure du grand parc Delpha-Sauvé, à deux pas du Vieux Canal de Beauharnois, de sa marina et des restos-terrasses du centre-ville, un environnement qui baigne dans une ambiance de vacances et nous transporte !
On découvre, à Saint-Anicet, les sentiers de randonnée de la réserve nationale de faune du Lac-Saint-François, un lieu magnifique reconnu pour sa grande biodiversité. (À noter : la mise à niveau des installations de la Digue-aux-aigrettes, un marais prisé pour l’observation d’espèces aquatiques, devrait être terminée à l’automne.)
Note : Les hébergements s’envolent vite ! Par exemple, au Flotel, les prochaines disponibilités étaient en septembre au moment d’écrire ces lignes. Bon à savoir : on peut s’inscrire sur une liste de rappel pour profiter d’une offre de dernière minute en raison d’une annulation.