Détourner des mots-clics pour boycotter le tourisme

Alors que se déroule à Londres le World Travel Market — plus grande foire touristique mondiale —, des activistes ont allègrement détourné le mot-clic rattaché à cet événement, #WTM13, pour dénoncer la situation qui prévaut aux Maldives.

Alors que se déroule à Londres le World Travel Market, plus grande foire touristique mondiale (48 000 participants, dont des centaines de journalistes), des activistes ont allègrement détourné le mot-clic rattaché à cet événement, #WTM13, pour dénoncer la situation qui prévaut aux Maldives.

Ces derniers jours, entre deux microbillets qui montraient la mascotte de TripAdvisor et des plages édéniques, on a ainsi pu voir apparaître sur Twitter des photos de brutalité policière à l’encontre des Maldiviens, accompagnées de messages qui exhortaient les visiteurs à boycotter Villa Hotels.

Le propriétaire de cette bannière maldivienne, Ibrahim Qasim, est soupçonné d’avoir financé le coup d’État qui a mené à la démission du premier président élu des Maldives, Mohammed Nasheed, en 2012.

À titre d’exemple, une photo montrant un Maldivien en train de se faire poivrer est accompagnée de ce commentaire: «poivre payé par @villahotels». Une autre porte la mention: «Sauvez les Maldives. Non à l’État-policier».

Encore ce matin, une pluie de microbillets qui appelaient au boycott des Villas hotels, mais dénonçant aussi la violation des droits civiques de la population maldivienne, inondait Twitter dès qu’on entrait le fameux mot-clic.

Le plus intéressant, selon ce que rapporte Skift, c’est qu’il n’existerait pas de groupe organisé derrière cette initiative — rien que des particuliers dégoûtés par l’avidité d’Ibrahim Qasim et par les abus policiers.

En juin dernier, une semblable campagne improvisée est également apparue sur Twitter alors que le ministère maldivien du tourisme a vu son mot-clic #sunnysideoflife détourné à de semblables fins.

Dans un proche registre, des manifestants ont aussi dénoncé la décision d’IHG, propriétaire des hôtels InterContinental, de construire un établissement à Lhassa, au Tibet, en déployant devant l’un des hôtels londoniens ce message : «IHG lave le linge sale de la Chine au Tibet»…

Pour lire l’article de Skift (en anglais), cliquez ici.

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