Du cellulaire en avion à la cellule chinoise

Récemment, trois passagers chinois ont passé quelques jours en prison pour avoir utilisé leur téléphone cellulaire en plein vol.

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En Chine, on ne badine pas avec l’utilisation des téléphones cellulaires à bord des avions. Trois passagers l’ont récemment appris à leurs dépens en séjournant quelques jours en prison après avoir enfreint les règles de l’aviation civile de l’Empire du Milieu.

L’un d’eux l’a un peu cherché: la voyageuse a littéralement refusé d’éteindre son téléphone durant le décollage, insistant même pour faire quelques appels en plein vol. Résultat: cinq jours en cellule — soit la peine maximale pour une telle offense, qui peut aussi entraîner une amende de 50 000 yuans (9 500 dollars). Un autre passager a eu droit au même sort parce qu’il a écouté de la musique sur son téléphone, au décollage et à l’atterrissage.

Alors que la quasi-totalité des transporteurs aériens du globe permettent aux passagers d’utiliser leur téléphone pour autre chose qu’un appel, en le réglant en «mode avion», la Chine maintient l’interdiction. Celle-ci porte d’autant plus à confusion qu’elle ne vise que les téléphones, pas les tablettes électroniques ni les ordinateurs. La raison en est, selon le Washington Post, que certains téléphones cellulaires ne seraient pas complètement «hors signaux» même lorsque mis en «mode avion».

Il semble cependant que les agents de bord ferment souvent les yeux sur les désobéissances des passagers technophiles, puisque peu de cas sont signalés. Cela demeure quelque peu étonnant: en Chine, la classe moyenne prend de l’ampleur — et de plus en plus l’avion —, les liaisons aériennes se multiplient à la vitesse grand V, et nombreux sont les voyageurs néophytes qui volent pour la première fois de leur vie. Il en résulte toutes sortes de situations abracadabrantes, comme ces passagers ouvrant la sortie de secours juste avant le décollage… pour prendre un peu l’air.

En attendant que les règles s’assouplissent — le processus est en cours —, les voyageurs étrangers qui montent à bord d’avions des transporteurs aériens chinois ont intérêt à vérifier le niveau de tolérance du personnel de bord avant d’écouter Arrival ou la bande originale de La La Land sur leur téléphone.

Car même si bon nombre de transporteurs du globe fournissent désormais Internet à bord de leurs appareils, et bien qu’aux États-Unis, le DOT (Department of Transportation) étudie la possibilité de permettre aux passagers de faire des appels téléphoniques en plein vol, la Chine n’en est vraiment pas encore là…


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