Personne ne s’est réjoui d’apprendre, récemment, que si les glaciers de l’Antarctique fondaient, le niveau des mers du globe s’élèverait de trois mètres, sur plusieurs siècles.
Non, personne ne s’est réjoui, pas même le brillant photographe australien Ray Collins, bien que la matière première de ce véritable maître du huitième art, ce soit la mer — ou plutôt les vagues.

Au début, Ray Collins croquait les surfeurs en pleine action, tandis qu’ils glissaient sur leur planche, au creux des rouleaux. Puis, il a réalisé que les vagues elles-mêmes formaient des sujets de choix, surtout lorsqu’il les saisissait au moment précis où elles étaient sur le point de se briser, chose que seule la photographie permet de réaliser, en figeant le mouvement à une fraction de seconde près.

Il en résulte des images puissantes aux textures étranges, aux intenses lumières intérieures — particulièrement quand le photographe se place à contre-jour —, ou aux aspects qui frisent l’état huileux, caoutchouteux, sirupeux ou vitreux, comme de la glace, de l’obsidienne ou du verre trempé. Voyez plutôt, en parcourant le site Web de l’artiste et sa page Facebook, ou en visionnant la vidéo ci-dessous, où il explique sa démarche.
Je suis d’accord. Il arrive souvent que je vois ses photographies et que fasse: wow!