AA Badenhorst, Secateurs Rosé 2021, Western Cape, Afrique du Sud
Code SAQ : 13509252 | 18 $
Comme chaque printemps, la question se pose : faut-il absolument attendre les rosés de la toute dernière récolte, celle du millésime 2022, ou peut-on acheter une bouteille de l’année 2021 sans craindre d’avoir affaire à un vin défraîchi ? Eh bien, la réponse varie beaucoup selon les rosés… et les conditions d’entreposage.
La plupart des rosés sur le marché sont vendus dans des bouteilles de verre clair. Ces contenants transparents permettent de mieux apprécier la couleur du vin au moment de l’achat, mais ils le rendent aussi plus vulnérable aux effets de la lumière et à l’apparition d’un défaut qu’on nomme d’ailleurs « goût de lumière », reconnaissable à son éventail d’odeurs allant du chou bouilli au caoutchouc. Pensez à une certaine marque de bière mexicaine…
Il peut donc y avoir un monde de différences entre le goût d’un rosé « vieilli sur tablette » — et exposé à la lumière pendant un an — et celui d’un rosé du même millésime conservé en entrepôt, dans l’obscurité. Le vin de cette semaine, vous vous en doutez peut-être, entre dans cette seconde catégorie. Les 170 caisses du Secateurs Rosé 2021 sont bel et bien arrivées au Québec l’été dernier, mais pour des questions logistiques, elles ont « dormi » dans les entrepôts de la SAQ tout l’hiver.
Et le vin ? En très bonne forme ! N’y cherchez pas une bombe de fruit par contre : le rosé d’Adi Badenhorst est à l’image du reste de la gamme Secateurs, c’est-à-dire construit autour de la texture, plutôt que de l’exubérance aromatique. Un assemblage d’inspiration provençale (cinsault et syrah), ancré dans le terroir unique du Swartland, dans la partie ouest du Cap. La bouche est franche, saline et juste assez enrobée pour accompagner la chair douce et délicate du crabe des neiges. Un vrai régal printanier.
Santé !