Château de Nages, Costières de Nîmes 2016, Vieilles Vignes
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Jeudi après-midi, dans le cadre majestueux qu’offre le Palais des Papes, à Avignon, j’assistais à une classe de maître présentée par le chroniqueur britannique Andrew Jefford. Devant moi, sur la table, six verres de vin rouge, tous de la même appellation: Costières de Nîmes. Les prix, par contre, variaient du simple au double, au gré des ambitions du vigneron, de la vigneronne.
Mon préféré du lot? Le moins cher. J’aimerais vous dire, en toute bonne foi, que ce n’est qu’une exception, mais ce serait faux. Ça m’arrive de plus en plus souvent, avec des vins de partout sur la planète. Servez-moi deux cuvées d’une même maison, je préfèrerai quasi systématiquement le vin d’entrée de gamme, plus souple et fruité, à la version « Réserve », souvent plus puissant, plus boisé.
Hier soir, en essayant de donner un sens à ce faux paradoxe, j’ai repensé aux propos d’Andrew Jefford qui disaient, en gros, que l’un des grands défis des vins Costières de Nîmes avait longtemps été d’être « pris au sérieux ». Et si, à essayer d’en faire plus (trop?), on privait le vin des attributs essentiels que sont l’équilibre et la fraîcheur?
C’est sans doute ce qui me plaît tant dans la cuvée Vieilles Vignes du Château de Nages: pas de bois, aucune concentration inutile, mais une profusion de parfums de fruits noirs, de violette et de garrigue, avec la suavité et la rondeur uniques du grenache. En plus, le vin est issu de l’agriculture biologique, et vendu sous la barre des 20 $. Tout pour vous remonter le moral et passer un bon moment en famille ce dimanche.
Santé!