
Des passagers qui ouvrent la sortie de secours pour prendre l’air. D’autres qui le font pour freiner un avion qui s’apprête à décoller, parce qu’ils ne font pas confiance au pilote. D’autres encore qui confondent sortie de secours et toilette, ou qui balancent un bol de nouilles à la figure d’un agent de bord, parce qu’ils sont mécontents du service…
Bienvenue dans l’univers surréaliste des touristes chinois inexpérimentés, qui n’ont aucune idée des conséquences de certains de leurs gestes, dans cet espace fermé et hautement restrictif qu’est l’avion, rapporte le Figaro.
Il y a 15 ans, les Chinois n’effectuaient que 10 millions de déplacements aériens annuels à l’étranger. Mais en 2014, après des années à voir croître leur classe moyenne, ils en étaient à 100 millions — un chiffre qui pourrait bien monter jusqu’à 500 millions d’ici une quinzaine d’années. Or, bon nombre des voyageurs qui effectuent ces déplacements n’ont auparavant jamais pris l’avion.
Conscient de l’inexpérience touristique de plusieurs de ses ressortissants, le gouvernement chinois a déjà publié à leur attention une sorte de «guide de savoir-vivre à l’étranger» pour leur faire connaître certains comportements à éviter en voyage, comme inscrire son nom sur un monument égyptien trois fois millénaire.
Mais plusieurs de ces touristes néophytes ignorent que ce n’est pas parce qu’on est au-dessus des nuages qu’on est au-dessus des lois, et celles en vigueur à 11 000 m d’altitude sont aussi strictes, sinon plus, que sur le plancher des vaches. Même si on est un riche fils à papa ou la fille du propriétaire du transporteur aérien.
Alors qu’aux États-Unis, 2014 a vu diminuer le nombre de cas de passagers turbulents et que l’IATA (Association internationale du transport aérien) milite pour l’adoption de lois renforcées à leur égard, le nombre de cas de comportements déplacés ne cesse d’augmenter chez les passagers chinois.
En attendant que les premiers emprisonnements liés à de tels incidents fassent leur effet, ou que soit adoptée une liste noire de passagers indésirables, peut-être que l’empire du Milieu est mûr pour une version chinoise du site Passenger shaming ?
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À propos de Gary Lawrence
Journaliste indépendant, Gary Lawrence a foulé le sol des sept continents de la planète et de plus de 90 pays. Ex-rédacteur en chef d’un magazine spécialisé en tourisme, il a aussi été rédacteur en chef francophone d’un service de presse touristique et a signé à ce jour des centaines d’articles portant sur les voyages, dont bon nombre dans L’actualité. On peut le suivre sur Facebook et sur Twitter : @LawrenceGary.
Voilà qui pourrait expliquer le comportement de notre voisin au cours d’un vol Paris-Barcelone. Jamais n’avais-je eu l’occasion d’observer de si près un passager se décrotter le nez avec autant d’ardeur.
Ca va ressembler à un troll, mais ça ne m’etonne pas vraiment. J’en vois beaucoup de part mon travail, et certains comportements me dégoute réellement.
« Inexpérimentés », selon moi, n’est pas le bon adjectif. Mal élevés, imbus d’eux mêmes , aucune considération pour son « voisin ». Des.. « me, myself and I « .
Il y a un « début » pour tout dans la vie. Comme celui de prendre l’avion pour la première fois.Cela ne justifie pas de se comporter n’importe comment. Bien au contraire. Il y a des codes et normes à respecter. Les compagnies aériennes, ainsi que les voyageurs « lésés » par des tels attitudes , devrait pouvoir avoir la …latitude de régler ces « cas »,sur le champs. Rien de mieux que ..l’exemple. Puis , en passant, …les Chinois n’on pas vraiment le monopole. Dans toute nationalité , il y a des « spécimens »…durs à battre !