
Avons dégusté, premier signe du printemps, nos premiers homards de l’année. Provenaient de Gaspésie, avec leurs nouvelles attaches de garantie d’origine à toute épreuve, presque trop difficiles à ôter.
Nous choisissons des petites femelles, pour le corail. D’environ une livre, c’est parfait pour un appétit normal. Nous les prenons nature, surtout sans ce beurre à l’ail qui assassine littéralement la finesse du merveilleux crustacé.
Et nous mangeons la bête, toute la bête, méticuleusement, gourmandement, y compris le corps, le vert, les petites pattes qu’on écrase entre les dents pour en sucer la substantifique saveur, les coffres auxquels elles sont attachées et qui contiennent une chair d’une grande délicatesse.
Quant à ceux qui ne mangent que les pinces et la queue, nous les plaignons : ils ne savent pas ce qu’ils manquent. Et nous les honnissons : comme il leur faut deux, trois ou même quatre bêtes par repas, ils exercent une pression indue sur la ressource homard. Et cette ressource-là, nous aimerions qu’elle soit durable.
La prochaine fois que vous mangez du homard, pensez-y : gourmandise et conservation, même combat !
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À propos de Yanick Villedieu
Yanick Villedieu a effectué sa première incursion dans le monde du journalisme gastronomique en publiant, en 1999, un reportage sur les fromages du Québec dans le magazine L’actualité. Il anime le magazine scientifique radio Les Années lumière sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première et publie régulièrement des articles sur la médecine et la science dans L’actualité, en plus d’y signer la chronique «Plaisirs gourmands». On peut le suivre sur Twitter : @yanickvilledieu.
mercie ,tres juste analyse de Yanick Villedieu …sa nous fais du bien d,entendre de chose vrais….
Oh ! Oh ! Faut pas pousser pépère dans les orties….on mange ce que l`on du homard…même si tout est bon comme… dans le cochon !
Dans mon commentaire précédent il fallait lire « On mange ce que l`on VEUT du homard `.` Dont acte !