À Paris, en mars et en avril, les magnolias sont en fleurs, les allées se drapent de verdure, les Parisiens reprennent des couleurs et les touristes ne sont pas encore tous arrivés.
De façon générale, les visiteurs sont de retour en masse, plus de deux ans après les attentats de novembre 2015. La semaine dernière, on apprenait que 2017 a été une année record pour la fréquentation du grand Paris, avec 40 millions de visiteurs, toutes origines confondues.
Avant la très achalandée saison estivale, le printemps s’avère donc une période de choix pour investir la Ville lumière.

Envahie par les peintres et les touristes durant la belle saison, la mythique place du Tertre était aussi calme qu’agréable à parcourir, mercredi dernier, sous les 10 degrés ambiants — pas assez chaud pour s’attabler à une terrasse, devaient se dire les visiteurs.

Dans les ruelles convergeant vers le Sacré-Cœur, sur la butte Montmartre, Paris se donne presque des allures de petit village, en dehors des périodes de haute fréquentation.

Du haut du dôme du Sacré-Cœur, accessible au terme d’une ascension de 300 marches, la Ville lumière porte bien son nom, sous la luminosité changeante du printemps.

Dimanche dernier, jour de Pâques, il était impossible de circuler librement sur l’avenue des Champs-Élysées : les forces policières contrôlaient tous les piétons, pour assurer leur sécurité. L’ombre de l’attentat raté de juin 2017 plane encore, ainsi que celle d’autres drames, évités ou pas. La situation nécessite un minimum de vigilance.

Entre la tour Montparnasse, le Sacré-Cœur et la tour Eiffel, c’est cette dernière qui offre les points de vue les plus impressionnants sur la ville… et qui projette l’ombre la plus intéressante.

Vu de la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe paraît dominer plus que jamais la place de l’Étoile et le patrimoine bâti environnant, par sa masse imposante.

Surmontée de bulbes couverts de 90 000 feuilles d’or mat — semblable à du titane —, la cathédrale de la Sainte-Trinité (ainsi que son Centre culturel orthodoxe russe) a été inaugurée dans la controverse aux abords de la Seine, en 2016. Les relations franco-russes n’étaient alors plus au beau fixe comme à l’époque où le projet a été accepté, sous l’ex-président Nicolas Sarkozy.


Surtout connu pour les œuvres des peintres impressionnistes qui y sont exposées et pour ses collections d’Art nouveau, le musée d’Orsay — une ancienne gare — mérite d’être investi pour sa seule enveloppe architecturale.

Vu à travers l’une des horloges du musée d’Orsay, le Louvre se fait dantesque, sous un ciel tourmenté et couvert d’une chape couleur de plomb.


Au musée du Louvre, il y a de tout pour tous les goûts, le long des 14 km de galeries : du petit et discret artéfact qui passe inaperçu — comme cette gracieuse cuillère égyptienne — au très couru tableau de la Joconde, quasi impossible à admirer de près.


Réalisé dans la tradition et l’esprit des grands opéras italiens, l’opéra Garnier se déploie en fer à cheval dans une orgie de dorures maniérées, et il est couronné d’un ravissant plafond signé Marc Chagall.

Popularisé par Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, le Café des Deux Moulins accueille de nos jours un mélange d’habitués et de touristes fanas du long métrage de Jean-Pierre Jeunet, qui a été traduit en plusieurs langues. Le film a été distribué tellement partout que les Espagnols, Japonais, États-Uniens, Britanniques et autres Italiens font partie de la clientèle.

Réputée pour ses macarons, Ladurée propose une exquise variété de ces petits gâteaux ronds, vendus ici la bagatelle de 3,30 dollars canadiens (2,10 euros) pièce. À l’étage, un charmant salon de thé permet de s’asseoir en toute quiétude pour mieux digérer la facture.

Inauguré dans la foulée de l’Exposition universelle de 1900, le somptueux restaurant de la gare de Lyon est devenu Le Train Bleu, en 1963. Totalement rénové en 2014, il a vu ses nappes recevoir au fil des ans les coudes de Dalí, Cocteau, Colette, Gabin et Pagnol, notamment. Pour s’y attabler, il faut cependant délier ses goussets, même si les critiques gastronomiques vouent parfois l’endroit aux gémonies.

Au début du printemps, bien des arbres présentent encore l’allure squelettique de leurs atours d’hiver, mais tant d’autres se parent déjà de vert tendre.

Au bout du square du Vert-Galant, près du Pont-Neuf, des jeunes sirotent une bière et fument une clope sous un saule pleureur, aux abords de la Seine.


Lentement, tranquillement, avec ou sans le soleil ou le vent, les Parisiens redécouvrent les délices des flâneries et de la flemmardise en plein air, aux Tuileries comme ailleurs, au printemps. Le calme qui précède la cohue estivale, sans nul doute…
À savoir
Plusieurs transporteurs relient Montréal et Québec à Paris, mais Air France dessert la Ville lumière deux fois par jour (bientôt trois, à compter du 28 mai), au départ de Montréal. De Québec, une navette quotidienne et gratuite est mise à la disposition des passagers jusqu’à l’aéroport Trudeau. Du reste, les grèves qui touchent le transporteur ces temps-ci perturbent de 20 % à 25 % des vols long-courriers, et en cas d’annulation, les passagers sont prévenus et réenregistrés sur des vols de KLM, Delta ou autres partenaires SkyTeam, voire de différents transporteurs, dans le pire des cas.
Pour s’assurer d’être averti, mieux vaut fournir son adresse courriel ou son numéro de téléphone cellulaire, afin de recevoir des avis par textos.
Rouvert début mars après 10 mois de rénovations, l’hôtel Magellan représente un excellent rapport qualité-prix, dans le 17e arrondissement. Lits douillets, chambres modestes mais fonctionnelles et très confortables, aires publiques agréablement décorées et service hors pair. À cinq minutes du métro Pereire.

Parmi les innombrables guides de voyage portant sur des escapades parisiennes, soulignons Escale à Paris, aux Éditions Ulysse ; le guide du Routard Paris exotique, pour sortir des ruelles en pavés battus ; et Un grand week-end : Balades secrètes à Paris, chez Hachette. Tous ces ouvrages sont offerts à l’une des librairies Ulysse, à Montréal.
Pour d’autres suggestions, le site officiel de l’Office du tourisme de Paris propose une foule de renseignements pratiques, de visites thématiques, d’itinéraires, etc.
Notre journaliste était l’invité d’Air France et de l’Office de tourisme et des congrès de Paris.
Ceci est manifestement un publi-reportage. Il faudrait avoir l’honnêteté de l’afficher…
Bonjour M. Langevin,
Ce n’est pas un publireportage. Par contre, notre journaliste était l’invité d’Air France et de l’Office de tourisme et des congrès de Paris et vous avez raison, nous aurions dû l’indiquer. C’est maintenant ajouté.
Merci!