
Saviez-vous que The Shard, plus haut immeuble londonien, signifie Zhai Xing Ta, la «tour qui permet de décrocher les étoiles du ciel» ? Que Buckingham Palace se traduit par Bai Jin Han Gong, c’est-à-dire «palais splendide, blanc et or» ? Et que le mur d’Hadrien, Yong Heng Zhi Ji, veut en fait dire «mur de l’éternité» ?
C’est du moins là ce qu’ont décidé certains parmi les nombreux touristes chinois consultés par Visit Britain, à l’occasion d’un coup de marketing inventif lancé par l’organisme de promotion touristique britannique, rapporte Libération.
Pour inciter les Chinois à visiter le Royaume-Uni et à y demeurer plus longtemps, Visit Britain a ainsi sélectionné 101 lieux emblématiques avant de faire circuler leurs photos sur les réseaux sociaux de l’empire du Milieu, en lançant un appel à tous pour leur trouver un surnom qui colle à la réalité culturelle chinoise.
En agissant de la sorte, la campagne «Des noms formidables pour des lieux formidables» a non seulement permis de mousser la popularité de ces endroits, mais encore les Chinois ont-ils pu se les approprier un peu en leur donnant des sobriquets souvent originaux, voire à consonance poétique.
De la sorte, ils ont aussi pu se rappeler plus aisément d’une certaine toponymie galloise aux noms imprononçables, comme Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch, alias Jian Fun Cun, le «village aux poumons en bonne santé» — sûrement «une référence limpide au souffle demandé pour prononcer d’un trait son nom», avance Libération.
Mais en définitive, pourquoi faire tant d’efforts pour courtiser ce marché ? Parce qu’au cours des neuf premiers mois de 2014, le Royaume-Uni a reçu 156 000 visiteurs chinois, qui ont ajouté 411 millions de livres (795 millions de dollars) dans les coffres britanniques. Et parce que le Chinois dépense bien plus que tout autre visiteur étranger, soit 2 508 livres (4 850 dollars) en moyenne, contre 640 livres (1 240 dollars). Et ça ne fait que commencer…
Pour en savoir plus, consultez l’article de Libération en cliquant ici.
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À propos de Gary Lawrence
Journaliste indépendant, Gary Lawrence a foulé le sol des sept continents de la planète et de plus de 90 pays. Ex-rédacteur en chef d’un magazine spécialisé en tourisme, il a aussi été rédacteur en chef francophone d’un service de presse touristique et a signé à ce jour des centaines d’articles portant sur les voyages, dont bon nombre dans L’actualité. On peut le suivre sur Facebook et sur Twitter : @LawrenceGary.
Complètement stupide!
C’est l’impératif de l’argent!