Une petite bière aux testicules de baleine fumés, avec ça ?

La microbrasserie islandaise Stedji a récemment entamé la fabrication d’une bière aromatisée… aux testicules de baleine fumés. Il n’en fallait pas plus pour soulever la colère de certains organismes de défense, explique Gary Lawrence.

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Photo : Getty Images

En Islande, certaines spécialités culinaires locales ont de quoi faire frémir les estomacs les plus robustes. Entre autres recettes qu’on peut essayer dans cette île jadis peuplée de Vikings, soulignons le svið (tête de mouton bouillie), le hákarl (du requin faisandé) et le súrsaðir hrútspungar, un plat composé de testicules de mouton «cuits dans leur jus» et macérés dans du lait aigre…
Art_de_vivre

C’est dans un proche registre que la microbrasserie islandaise Stedji a récemment entamé la fabrication d’une bière aromatisée aux testicules de baleine fumés, en prévision de la fête hivernale de Þorrablót, une ancienne célébration païenne nordique, rapporte le quotidien suisse Le Nouvelliste.

Sitôt annoncée, l’intention de la brasserie a suscité colère et réprobation chez les organismes de protection des baleines, mais rien n’y fit, et les brasseurs de Stedji assurent détenir toutes les autorisations nécessaires.

Il faut dire que l’Islande est l’un des rares endroits du globe où l’on s’adonne toujours à la chasse à la baleine, avec la Norvège et le Japon (et, dans une moindre mesure, l’île de Bequia, dans les Grenadines).

Située dans l’ouest de l’Islande, la microbrasserie Stedji fabrique aussi une bière aromatisée à la réglisse (les Islandais en sont friands) et une autre brassée avec du cacao et des algues, alors qu’on planche sur une bière parfumée à la tourbe, souligne pour sa part Draft.

Quant aux testicules de baleine qui entrent dans la composition de la bière décriée, la Hvalur 2, ils sont achetés congelés avant d’être coupés en tranches et fumés… avec des excréments de mouton — une vieille tradition locale.

Santé !

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À propos de Gary Lawrence

Journaliste indépendant, Gary Lawrence a foulé le sol des sept continents de la planète et de plus de 90 pays. Ex-rédacteur en chef d’un magazine spécialisé en tourisme, il a aussi été rédacteur en chef francophone d’un service de presse touristique et a signé à ce jour des centaines d’articles portant sur les voyages, dont bon nombre dans L’actualité. On peut le suivre sur Facebook et sur Twitter : @LawrenceGary.

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Malade, détruisons la planète et pourquoi, une petite bière. Pourtant ce ne sont pas les sortes de bière qui manquent.
Chez-nous, un abattoir vend des scrotums de porcs aux japonais, parce qu’il semble que ce soit aphrodisiaque, alors on peut leur en fournir pour leur bière. Certains ne savent pas ce qui se fait ,c’est de la barbarie.
Madame Bardot défend les phoques, alors qu’ils sont en trop grand nombre. Les baleines sont en voient d’instinction, et on ne fait rien pour empêcher ça, plus tard nos enfants, nous le reprocherons et ils auront raison.

La chasse à la baleine est globalement interdite selon une convention internationale que le Japon et l’Islande refusent de signer et ratifier. Ils ne sont pas les seuls, il y a aussi la chasse autochtone chez les Inuits du Canada et du Groenland mais c’est marginal. La plus grande menace pour bien des espèces c’est la pêche à outrance du poisson, par exemple les épaulards « résidents » de la côte ouest sont menacés par la surpêche industrielle du saumon sauvage (qui lui-même est menacé par les maladies provenant des fermes d’élevage de saumon Atlantique dans ses routes de migrations le long de la côte de la Colombie-Britannique) et les petits ont du mal à survivre faute de nourriture suffisante pour se développer. Il faudrait assurer des sources adéquates de nourriture pour les cétacés et développer des sanctions contre les pays récalcitrants mais la communauté internationale ne semble pas préoccupée par l’avenir des baleines…

Ces couilles seraient plus utile a ce qu’elle est ont leurs utilités principales c-à-d faire d’autre baleine « Pour la suite du monde ». Je n’ai pas assez de couilles pour manger ce plat.

Faut quand même se dire qu’ils ne chassent pas la baleine spécifiquement pour leurs « testicules ». À mon avis, s’il y a quelque chose à en tirer c’est se réjouir qu’au moins ils utilisent pratiquement toutes les parties.

L’Islande, contrairement au Japon, ne fait pas de chasse massive et industrielle.