« Et maintenant, voici Napoléon ! », de hurler le présentateur dans son micro. Au même moment, une bonne drache (averse belge) s’abattait sur Waterloo, dimanche dernier. Exactement comme il y a 195 ans, lors de l’une des plus sanglantes batailles d’Europe, qui s’est soldée par la défaite de l’Empereur français face aux troupes anglaises, hollandaises et prussiennes.

Pendant deux heures, la « morne plaine » décrite par Victor Hugo dans Les Châtiments a ainsi vu déferler 3000 figurants qui prenaient part à l’une des plus grandes reconstitutions historiques d’Europe, à grands renforts de fusils, de canons, d’épées et de baïonnettes.

Le 18 juin 1815, la bataille de Waterloo (20 km de Bruxelles) opposa 200 000 hommes: ceux de Napoléon Bonaparte, qui régnait alors sur une grande partie de l’Europe, et ceux des troupes alliées menées par le duc de Wellington et le maréchal Blücher. Elle s’est terminée par une véritable hécatombe, avec plus de 10 000 morts et 35 000 blessés – dont plusieurs qui périrent plus tard – en une seule journée.

Malgré les explications en trois langues et les prestations très réalistes des participants, il était quelque peu ardu de s’y retrouver, à travers les mouvements de troupes, les nuages de fumée, les tirs d’artillerie assourdissants et les charges des cavaleries.

C’est pourquoi une visite préalable (ou postérieure) du très instructif musée Wellington s’imposait, pour bien comprendre les enjeux et l’issue de cette bataille qui fut décisive pour le sort de l’Europe.

En attendant la prochaine reconstitution, qui aura lieu en 2015 pour commémorer le bicentenaire de la bataille, on peut visionner ici quelques extraits de ce qui s’est passé hier.
