Stéphane Gobeil

J’ai débuté au Bloc québécois en 1998, comme recherchiste. Je fus ensuite directeur du service de recherche au cabinet de Gilles Duceppe, puis conseiller (assez) spécial. À ce titre, j’ai écris des centaines de notes de discours, des plateformes électorales, des notes d’analyses stratégiques, des lettres ouvertes, etc. J’ai aussi participé à l’élaboration de stratégies électorales et suis devenu par la force des choses un spécialiste de la préparation de débats télévisés (15 en tout aux niveaux fédéral, québécois et municipal).

En 2009, j’ai créé une micro-entreprise pour offrir des services de rédaction et d’analyse stratégique auprès de diverses organisations. J’en ai profité pour écrire un livre qui, à ma grande surprise, est devenu un modeste bestseller, à l’échelle du Québec et dans le domaine des essais et un Coup de cœur Renaud-Bray ! Vous comprendrez ma surprise en sachant que le sujet de ce livre est plutôt aride, puisqu’il tire son origine de l’analyse des Comptes publics du Canada.

En août 2011, j’ai répondu à l’appel de Pauline Marois qui vivait, comme chef du Parti québécois, une crise de leadership très difficile. Je l’ai accompagné comme conseiller jusqu’à la fin de sa première année comme première ministre du Québec, le 2 août dernier. Je dois dire qu’au-delà de toutes les péripéties politiques que j’ai vécues, lorsque dans mes vieux jours je jetterai un regard sur le passé, le fait d’avoir contribué à faire élire la première femme première ministre du Québec sera sans doute l’objet de d’une de mes plus grandes fiertés.

L’audace du désespoir

Il y a quelque chose de surréaliste à entendre la libérale Lise Thériault accuser Pauline Marois de n’avoir pas réclamé une commission d’enquête assez rapidement en 2009.