Réalisation et musique : Antoine Bordeleau
Production : Mathieu Carbasse
Environnement, sondages, crucifix : que s’est-il passé jusqu’à présent en 2019 ?
Pour ce treizième et dernier épisode de la saison, l’équipe d’Esprit politique fait un retour sur les grands dossiers de l’année en cours : le projet de loi 21, l’affaire SNC Lavalin, la campagne électorale fédérale à l’horizon, le rapport de l’enquête sur les femmes autochtones assassinées ou disparues… et la réforme du mode de scrutin !

Photo : Antoine Bordeleau
Relativement à l’opinion ici rapportée de Christian Dufour eu égard au caractère identitaire plutôt que religieux du crucifix pour les Québécois.e.s, là n’est pas le ‘principal’. Celui-ci étant plutôt qu’on veuille le retirer d’à la tête de la Présidence à l’ANQ, alors que ce Jésus est fondateur de… laïcité et a été féministe — (égalitariste sexuel) — comme pas un.
Puis, sur même sujet, autre aspect de la Question aussi évoquée en votre conversation, peut-être s’avérera-t-il effectivement assez malaisé de faire reconnaître par des tribunaux que le PL 21 est sexiste en sa nature même… N’empêche, c’est plus que le cas. Que ce soit à l’aune de l’approche conséquentialiste ou suivant un test de polygraphe… Dont les résultats ne pourraient ne pas témoigner que ce pourquoi cette loi sur la laïcité a été amenée et menée, c’est essentiellement en rapport avec l’islam, avec le musulman, avec la musulmanE et avec le voile dit islamique. La vérité, c’est ça. Or…
Comme est aussi mentionné au passage en votre discussion, le souci — (de préservation) — d’intégrité des gens, de communautés ou collectivités, ou encore de processus en cours, n’est pas le point fort de ce gouvernement et surtout pas, moins encore, de son ministre à tout faire, qui ne s’«enfarge» pas de (vouloir tout) bien faire. Comme l’aura illustré on ne peut mieux d’emblée ce cas des 18000 dossiers dont lui considérait n’avoir que faire et qu’il aura fallu que Justice s’en mêle pour l’«arrêter» (c’est le cas de le dire). Ça promet!…
Bon. La suite sera l o n g u e. Avec pareil ministre. On le voit, là, avec sa définition, nouvelle, à l’avenant, à l’égard de signes religieux. Faisant en sorte qu’on ne dira plus désormais « Dehors, chiens pas d’médaille », mais bien dorénavant: « Dehors, enfants et petits-enfants [non croyants] de chrétien.ne.s avec médaille(s) ! ». A contrario, un signe de croix, exécuté dynamiquement en classe devant eux/elles, n’en sera pas un – signe – religieux. Pas pire, hein? Qui l’eût cru? Et…
Pour ajouter à la « cohérence » — (toute en bienveillance exemplaire et dépourvue de toute mesquinerie va de soi) —, cette clause grand-père, dont vous avez aussi parlé, qui sera bloquée, oui, à l’horizontale d’abord — (i.e. pas de transversalité ou de versatilité possibles internes) —, mais également, et plus encore, à la verticale, et ce de toutes les façons et en tous sens possibles. Puisqu’aucune ascension possible (e.g. d’enseignante à directrice), si tu veux pouvoir conserver ou ‘préserver’ ton «signe»; ni aucune «ascension» possible de l’étudiante actuelle en Éducation à l’enseignement (régulier-permanent), si elle a le malheur de porter l’«infâme ‘signe’» que l’on sait. Si ça, ce n’est pas être chiche ou ‘cheap’, on se demande ce qui peut l’être. Et ce, c’est sans parler de l’éconologique complètement «scrappé» ce faisant. Car il n’est pas que ces étudiantes ayant longuement et intensément investi de leur personne et de leurs re$$ource$ là-dedans; nous aussi, tout le monde, l’État aussi y a inve$ti. Et, là, on est prêt.e.s à tout jeter ça par-dessus bord, en pure perte, en ignorant surtout de surcroît que des enfants manquent déjà dramatiquement d’enseignantes et que tel manque criant s’avère pour eux/elles incroyablement pire qu’un fichu sur la tête de l’une ou l’autre d’entre elles.
Il semble qu’il y a un problème avec votre flux, je le reçois habituellement sur mon app de podcast mais depuis l’épisode du 27 mai, pas de téléchargement (celui du 12 juin), ça dit que le flux est indisponible. L’administrateur de l’app me dit que le problème est de votre côté. pouvez vous vérifier le flux, et corriger le tir si nécessaire? Merci!
Avec les bâillons, on ne fera pas que « passer à autre chose », on se passera aussi d’humain.e.s de talent dont on a pourtant extrêmement besoin, on en privera injustifiablement des enfants notamment en ayant plus besoin encore, et on privera d’emploi ou de lieu d’être nombre d’êtres humains comme vous et moi, quoi. Si bien qu’eu égard à «l’humanité» professée et demandée par le PM lors du Discours d’ouverture l’automne dernier, on r’passera.
Lorsqu’on constate à quel point un… point aveugle chez des gens, a fortiori lorsque celui-ci devient ou perdure tel chez une majorité, peut obnubiler conscience et raison, compassion et entendement, on ne peut qu’en être désolé.e. Mais lorsqu’on constate que les plus hautes autorités même ainsi que les censées plus grandes intelligences de la chose peuvent délibérément ou, sinon, avec une incroyable inconscience ignorer ou ne pas (vouloir) prendre en compte des données factuelles incontestables illustrant qu’on lèse indûment des gens; là, on ne peut être qu’indigné.e.
Tel est le cas concernant par exemple ces jeunes ayant étudié en vue d’enseigner à qui on fermera la porte au nez parce que portant qqch considéré ou décrété tout à coup inapproprié. Tel est le cas, plus encore, concernant ces enfants qu’on privera d’elles et d’eux. Décision à tous égards injustifiable, à commencer par éconologiquement parlant. QUI a les moyen$ en effet de jeter à ‘poubelle, comme ça, ses investissements? Pas «nous» en tout cas, selon ce qu’on en sait. Or, on va le faire quand même. Ah, irrationnel, quand tu nous tiens!
Si bien que – « morale » de cette « affaire », tou.te.s observateurs et observatrices «aiguisé.e.s» ou «en phase» en conviennent: ce qui a amené ‘là’, c’est à l’évidence l’islam [atterri] parmi ‘nous’; c’est LA musulmanE «affichée», le voile dit islamique, quoi, en un mot. Qui agace, indispose, dérange, incommode, irrite. Ou… fait peur. Pourtant…, ce voile sur tête n’est rien comparé à celui sévissant en celle de ceux et celles prêt.e.s à tout pour en éradiquer la présence ou la vue là même où il ne fait pas «mal»; prêt.e.s à faire mal, donc, pour faire «disparaître» quelque chose ou «qqn.e» qui n’en fait pas…
On se souviendra, donc, surtout, que la loi dite sur la laïcité de l’État aura été adoptée un jour de fête des pères, avec une clause grand-père aussi chiche et irrationnelle que possible, totalement dépourvue d’éconologique d’ensemble et d’élémentaire humanité.
Pas contents, certains, qu’on laisse liberté à des crucifix de demeurer… Oh la la. Bien, d’aucun.e.s n’aiment pas voir qqn « magané » comme ça (crucifié). Ark! Ça leur répugne ou leur fait l’ver l’coeur. D’autres répugnent à tout ce qui est ou évoque du religieux. OK.
Enlevez, donc, tous les crucifix que vous voudrez, (d’)où vous voudrez. Vous n’en pourrez pas davantage anéantir la plus belle histoire — (car c’est une – histoire – qui [a] fait histoire) — jamais racontée, à tous égards, tous genres confondus, en toute l’histoire de l’humanité : celle de « la femme adultère ». Que des bons et des justes auraient lapidée, eux, en vertu de la ‘Loi’; mais qui aura[it] eu la vie sauve, épargnée, grâce à un gars qui écrivait dans le sable.
Alors, si une représentation de crucifié s’avère rébarbative ou insupportable, rien n’empêche de lui en substituer quelque autre illustrant plutôt un gars écrivant dans le sable, auprès de qui se trouverait une adultère entourée de pierres jonchant le sol et n’ayant pas servi.
Aussi incomparable qu’inépuisable – cette histoire. Y en a pas d’autre si riche à propos d’indigence. De l’humble et de savants.