Malgré tous les obstacles auxquels il se heurte depuis des années, notre réseau de la santé finit toujours par se relever. Et cette fois-ci ne fera pas exception.
La multiplication des trolls « savants » a amené Alain Vadeboncœur à s’éloigner temporairement des réseaux sociaux… après avoir fait de lui-même un genre de blade runner !
Tirer toutes les leçons possibles de cette pandémie serait le meilleur hommage à rendre à des soignants poussés à bout pour juguler la pandémie, ainsi qu’à tous les patients que nous y avons perdus.
S’il était difficile de prédire où et comment frapperait cette pandémie longtemps redoutée, les gouvernements successifs qui nous ont représentés en ont certainement aggravé les effets, ayant longtemps fermé les yeux sur certains problèmes de fond de notre système de santé.
Quand diable apprendrons-nous qu’il ne s’agit plus de préparer l’avenir (ça fait tellement 2019), mais plutôt de faire revenir le passé à feu doux comme le font les experts en rétrospectologie ?
Est-ce qu’un expert choisi d’un commun accord par les deux parties ne permettrait pas de sauver bien des procédures inutiles, d’éviter les biais, de diminuer les coûts et, en dernière analyse, de rendre une meilleure justice ?
En pleine pandémie, Alain Vadeboncoeur fêtait 30 années passées à soigner, gérer, planifier, développer, chercher, commenter, écrire, parler, et même jouer au théâtre, mais toujours comme urgentologue.
Si le virus bouscule nos habitudes, change le monde, tue des gens, il mobilise aussi les équipes, énergise les professionnels, améliore même les soins. Alain Vadeboncoeur en a discuté avec quelques collègues.
Tant que le virus de la COVID-19 n’aura pas été mis en échec par un vaccin ou un traitement efficace, Alain Vadeboncoeur a l’impression que, chacun ayant maintenant adopté le confinement comme nouveau mode de vie, la partie difficile sera de se déconfiner l’intérieur.
Il est plus que temps que nous parlions davantage des qualités de notre système de santé, des bons soins que reçoivent 600 000 Québécois hospitalisés chaque année et 340 000 patients opérés en chirurgie d’un jour.
Non seulement les malades prennent — enfin ! — la place qui leur revient dans les principales décisions de soins, mais ils s’impliquent de plus en plus dans la formation des médecins et dans la recherche.