
C’est comme ça que je t’aime
En 1974, dans une banlieue tranquille, deux couples de voisins conduisent leurs enfants au camp de vacances. De retour dans leurs maisons vides, ils doivent faire face à la réalité de leurs vies conjugales insatisfaisantes. Pour combler le néant, ils vont s’improviser… criminels. Après Les Invincibles et Série noire, la nouvelle série des complices François Létourneau et Jean-François Rivard est une réussite captivante. (ICI Tou.tv)

Le Trotski (The Trotsky)
de Jacob Tierney
Un film d’ados dans le Montréal anglophone ? C’est surtout une amusante comédie sur le combat du jeune Léon (Jay Baruchel) contre son père, un riche industriel. Son arme : la conviction d’être la réincarnation du révolutionnaire Léon Trotski, dont il se sert pour foutre le bordel dans son école secondaire. Les nostalgiques des contestations étudiantes vont se régaler de ses bévues et de son idéalisme. (iTunes Store, YouTube, Google Play)

L’île aux chiens (Isle of Dogs)
de Wes Anderson
Tous les films de Wes Anderson sont parfaitement cohérents avec sa démarche colorée, ses personnages décalés et son humour pince-sans-rire. Ici, il revient avec brio à l’animation, nous plongeant dans un Japon futuriste où il est question de chiens abandonnés, de politiciens populistes, d’une épidémie et de mesures de confinement. Et on en redemande tellement tout cela est drôle et attendrissant. (iTunes Store, YouTube, Google Play, Netflix, Club illico)

Les aimants
d’Yves Pelletier
Aujourd’hui, Jeanne (Sylvie Moreau) et Noël (David Savard), trop occupés pour se voir, s’enverraient des textos ; en 2004, la porte de leur frigo est tapissée de messages ! L’arrivée impromptue de Julie (Isabelle Blais) va tout bousculer, transformant le quotidien de tous en un merveilleux marivaudage. Cette comédie sentimentale bénéficie également des mélodies accrocheuses de Dumas. (iTunes Store)

Toutes les histoires d’amour ont été racontées, sauf une
de Tonino Benacquistaspan
Léo a disparu. Mais il n’est pas loin… Seulement happé par la télévision, qu’il regarde pendant des heures, avalant série après série. L’auteur de Saga revient sur la place de la télé dans notre société et sur le pouvoir guérisseur de la fiction. Déjanté et imaginatif, parfait pour une séance de lecture en rafale ! (Gallimard, 224 p.)

La jalousie est un vilain défaut
de Hugo Léger
Philippe entreprend la rédaction d’une biographie très lucrative : celle d’une jeune Québécoise qui perce à Hollywood. Un contrat qui serait simple… si ce n’était pas de tous ceux qui cherchent à influencer le récit pour qu’il corresponde à leur point de vue. Qui fabule ? Qui dit vrai ? L’écrivain désenchanté se rendra-t-il au bout de l’histoire ? Un roman doux-amer porté par un humour caustique. (XYZ, 264 p.)

Homecoming
Un balado de fiction au scénario si bien ficelé qu’il est devenu une série télé mettant en vedette Julia Roberts. L’intrigue : une travailleuse sociale commence à travailler avec des soldats souffrant de stress post-traumatique, au sein d’un programme expérimental plus nébuleux qu’il n’y paraît d’abord. L’interprétation est assurée par des acteurs de haut calibre, comme Oscar Isaac et David Schwimmer.

Minuit, le soir
La série-culte écrite par Pierre-Yves Bernard et Claude Legault, qui a récolté 17 prix Gémeaux, effectue un retour sur la plateforme ICI Tou.tv. À la fois dramatique et pleine de tendresse, elle nous fait plonger dans la vie de trois portiers d’un bar branché qui luttent contre leurs démons. (ICI Tou.tv)

Le complexe de Salomon
de Hélène Vachon
De curieuses questions sont soulevées dans les 12 nouvelles de ce court recueil parfois incisif, souvent tendre. Qu’elles mettent en scène une bouteille intelligente, un mari qui perd sa femme (trois fois !) ou un auteur qui tente de se débarrasser de ses invendus, ces histoires bien tournées forment un univers des plus agréables à visiter. (Alto, 104 p.)

Isabelle, l’après-midi
de Douglas Kennedy
Certaines histoires d’amour nous suivent toute notre vie, même après leur point de rupture. C’est le cas de la liaison entre Isabelle, une Française sophistiquée, et le jeune Samuel, un Américain sans le sou qui vient de s’installer à Paris. On est en 1970 et le coup de foudre sera instantané, malgré le mariage d’Isabelle et l’inexpérience de Samuel, qui apprendra (presque) tout par l’intermédiaire de cet amour unique. (Belfond, 312 p.)
Cet article a été publié dans le numéro de juillet-août 2020 de L’actualité.