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Produit identitaire par excellence, roi des petits-déjeuners avec des crêpes, des gaufres ou du pain doré, c’est le produit du terroir. Le grand plaisir : trouver son producteur de sirop, de tire, de beurre et de sucre d’érable, par exemple en suivant la Route de l’érable.
Je compte les jours avant les premiers arrivages, fin mai. Mais le meilleur homard est-il celui des Îles-de-la-Madeleine ou celui de la Gaspésie ? Impossible d’arrêter mon choix.
3. Les crevettes nordiques
Dites « de Matane », ou « de Sept-Îles », ou « roses ». Elles sont merveilleuses à l’apéro, nature, avec un verre de blanc bien sec.
4. Le saumon fumé Monsieur Émile
Un coup de cœur devenu une habitude. Produit sur les hauteurs de Percé, il est juste assez fumé, juste assez gras, juste assez épicé. Et bien plus qu’assez bon.
5. La morue salée-séchée Gaspé Cured
La grande tradition de la morue de la grande époque. On l’exportait (et on l’exporte encore) en Europe et dans les Antilles. On lui devrait la naissance et la prospérité passée de la Gaspésie, rien de moins !
6. Les p’tits poissons des chenaux
Le poulamon et sa pêche sous la glace à l’embouchure de la rivière Sainte-Anne : pour la tradition et tant qu’on aura des hivers pour faire geler les rivières… On le fume à Notre-Dame-de-Pierreville.
Photo : Joanie Côté / C.C. 3.0
Mille fois meilleur que les bidules congelés qui nous proviennent de l’autre côté de la planète. De Charlevoix, il est notre première appellation contrôlée. En Gaspésie, il est élevé aux algues. Un mets de classe, en gigot, en carré, en épaule roulée et même haché, en lamburgers.
Doyen des producteurs de canard au Québec (l’entreprise est née en… 1912), Canards du Lac Brome décline le canard de Pékin sous toutes ses formes, frais, en confit, cuisiné.
9. Le foie gras du Canard Goulu
Un « produit noble », comme on aime dire au Canard Goulu de Saint-Apollinaire, près de Québec. Ici, c’est le canard de Barbarie, bien en chair et généreux en magrets, qui est à l’honneur.
10. Le saucisson sec de Fou du cochon et Scie
On commence enfin à fabriquer de vrais saucissons secs au Québec. Ceux de Fou du cochon, à La Pocatière, sont particulièrement réussis. J’avoue mon faible pour le grelot des battures, au persil de mer.
11. Le jambon cru des Cochons tout ronds
Un jambon exceptionnel. Mais aussi des saucissons secs, des terrines, des pâtés, du boudin, des confits… directement des Îles-de-la-Madeleine.
Des Cantons-de-l’Est, un bœuf nature, angus ou parthenais, nourri à l’herbe des prés, tendre, goûteux, produit par monboeuf.com – qui livre même à domicile.
13. Le smoked meat de Montréal
Le terroir en ville ? Pourquoi pas. Quand le désormais célèbre sandwich à la viande fumée a été réinventé à Montréal par des immigrants d’Europe de l’Est, il y a près d’un siècle, la métropole était encore presque un village.
Pâte ferme, croûte belle comme une œuvre d’art, saveurs qui varient au gré de ce que donnent les pâturages, ce fromage au lait cru est un incontournable. Les autres produits de la Fromagerie Au Gré des Champs, à Saint-Jean-sur-Richelieu, sont tout aussi remarquables.
Un village dans Bellechasse. Une famille et sa petite fromagerie à Buckland. Des chèvres. Un fromage d’exception.
16. Le Fin Renard
Bon fromage du matin, délicieux dans une omelette, ce produit tout simple de la Fromagerie Bergeron n’est jamais loin de ma table. Après tout, il provient d’un village que j’aime par-dessus tout, Saint-Antoine-de-Tilly.
17. Le Riopelle
Un vache triple crème onctueux, parfumé, produit à L’Isle-aux-Grues. Ne déshonore en rien la mémoire de celui qui lui a donné son nom, le peintre Jean-Paul Riopelle.
18. Le feta de brebis de La Moutonnière
Premier d’une belle famille de fromages fort bien faits, le feta de La Moutonnière est présenté dans une enveloppe sous vide, où il macère dans de l’huile d’olive aromatisée aux fines herbes. Pour une entrée instantanée de tomates à la grecque.
Photo : Hal Trussel
19. L’Oka Classique
On n’a plus le fromage d’Oka monacal qu’on avait depuis la fin du 19e siècle, mais sa version d’aujourd’hui, même industrielle, n’est pas si mal.
Photo : Fromages d’ici
20. Le fromage en grains
Ce populaire et caoutchouteux dérivé du lait, idéalement « frais du jour », est un incontestable fleuron de notre terroir. Et sans lui, ô drame, cet autre fleuron qu’est la poutine n’existerait pas !
21. Le blé d’Inde
Quand il est bien sucré et tout frais, roulé dans du beurre, salé ou même poivré, et que les grains explosent en bouche. Qu’il soit de Neuville, près de Québec, ou d’ailleurs, pas besoin de faire une épluchette pour s’en régaler.
22. La confiture de prunes de Damas
Un précieux et rare trésor signé La Maison de la Prune, à Saint-André-de-Kamouraska. J’en mange au moins 100 matins par an depuis des années et je ne sais toujours pas laquelle est la meilleure : la pourpre ou la jaune ?
Un produit de la pomme original, sorte d’élixir pour parfumer viandes, sauces ou desserts. Une réussite du Verger du Clocher, à Saint-Antoine-Abbé.
Certifiés bio et produits dans le « respect de l’abeille » dans les Hautes-Laurentides, ces miels font redécouvrir le goût du vrai bon miel nature.
25. La choucroute de Sylvain Tapp
Chou bio, technique patiemment mise au point : la choucroute Tapp a beau sonner terroir alsacien, elle n’en provient pas moins de… la Gaspésie.
26. Les farines des Moulins de Soulanges
Faites avec du blé cultivé au Québec et conçues pour les baguettes, miches et autres pains de spécialité, ces farines sont la preuve qu’on peut faire (ou refaire) ici ce qu’on s’était condamné à importer de loin. Vous les dégustez quand vous mangez du pain Première Moisson.
27. La canneberge
Cultivée dans de grands champs inondés dans le centre du Québec, elle est aussi cueillie, comme atoca sauvage, dans le nord de l’Abitibi, où Ungava gourmande en fait un coulis au vin rouge.
28. Les têtes-de-violon
Il faudrait dire crosses de fougère, mais têtes-de-violon, c’est tellement plus beau. L’un des tout premiers plaisirs nature du printemps.
29. Les bleuets sauvages du Lac-Saint-Jean
Pas les cultivés, mais les vrais, les tout petits, parfumés et savoureux à souhait. Vivement l’été, rien que pour ça !
30. Les champignons sauvages
Naguère réservés aux mycologues cueilleurs, les champignons sauvages gagnent en popularité. Et c’est justice. On trouvera assez facilement, dans certaines épiceries fines, au marché Jean-Talon ou dans Internet, ceux de Gaspésie sauvage, à Douglastown, du Gourmet sauvage, à Sainte-Adèle, ou des Jardins sauvages, à Saint-Roch-de-l’Achigan.
Méconnus, le poivre des dunes, le thé des bois ou le céleri sauvage sont récoltés dans la forêt boréale par la Coopérative forestière de Girardville, au nord du Lac-Saint-Jean, et distribués sous la marque d’Origina.
Photo : d’Origina
32. Le cidre de glace
La belle invention de ce pays de pommes et de froid qu’est le Québec. Mais comment choisir entre celui de La Face cachée de la pomme, de Cryomalus, du Domaine Pinnacle ou de la pionnière du cidre de glace, la Cidrerie Saint-Nicolas ? En les essayant tous !
33. L’Orpailleur blanc, cuvée Natashquan
Le vignoble de Dunham, dans les Cantons-de-l’Est, produit depuis le milieu des années 1980 des vins blancs de très belle qualité. Sa cuvée Natashquan, une nouveauté, mérite de grands éloges.
34. La crème de cassis Monna & Filles
La crème de la crème de cassis, ce grand petit fruit… surtout quand il est cultivé et transformé par Bernard Monna et ses deux filles, Catherine et Anne, sur les coteaux de l’île d’Orléans.
Filtrée pendant 8 000 ans par les eskers d’Abitibi, des formations géologiques qui datent de la dernière glaciation, pompée et embouteillée à Saint-Mathieu, près d’Amos, c’est la quintessence de l’eau de source naturelle.
Photo : Eska
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Journaliste scientifique et gastronome, Yanick Villedieu signe la chronique et le blogue Plaisirs gourmands à L’actualité.
Photos : iStockphoto