
On dirait que sur scène, Alexandre Désilets possède une voix plus ample et porte une charge plus sensuelle que ce que ses enregistrements donnent à entendre. Cela dit, son deuxième disque est assez fascinant et il s’apprivoise à petites doses.
Tel un voyageur interstellaire, le chanteur surfe avec souplesse sur des ambiances magnétiques et des textes qu’il a choisi de cosigner cette fois avec son ami Mathieu Leclerc. L’émotion contenue des mots et l’amalgame de sonorités échafaudées encore une fois par Jean Massicotte donnent un ensemble original et assez touffu, auquel on risque de reprocher un certain hermétisme ou une esthétique trop froide.
N’empêche que dans la brèche ouverte par Daniel Bélanger et Dumas au début des années 2000, ce funambule s’échappe vers l’inconnu, vers le haut.
ALEXANDRE DÉSILETS / LA GARDE / Maisonnette/Select
Son « disque »? « Album » serait un terme plus approprié je crois. 😉
En effet, la voix semble un brin trop « effacée » dans l’ensemble de l’enregistrement… mais merci pour la découverte, je ne connaissais pas!