Boule et Bill contre l’extrême droite

Quand Boule et Bill s’engagent en politique, les extrêmes n’ont qu’à bien se tenir.

© Éditions Dargaud
© Éditions Dargaud

FouineurPeu connu pour son humour politique, la bande dessinée de Jean Roba a fait une incursion remarquée dans le débat politique français à l’approche des élections municipales du mois de mars.

Tout a commencé quand Yannick Noah, l’ancienne vedette du tennis reconvertie en chanteur, a présenté sa nouvelle chanson, «Ma colère», qui dénonce la montée du Front national.

Une salve qui n’a pas du tout plu à Marine Le Pen, la chef du parti d’extrême droite, dont la réplique moqueuse n’a pas tardé. « C’est quoi la prochaine étape ? La sortie d’un album Boule et Bill s’engagent contre les extrêmes… »

Aussitôt dit…

À un gazouillis de l’Agence France-Presse relatant la nouvelle, les Éditions Dargaud, qui publient Boule et Bill, ont répondu par un dessin de six chiens de races différentes s’esclaffant, le tout sous le titre «United Colors of Boule & Bill», un clin d’œil à peine voilé à la célèbre marque italienne qui prône la diversité.

« On n’aime pas l’idée d’être associés à des propos politiques en général. Boule et Bill est basé sur des valeurs d’amour, de fraternité et d’amitié entre un petit garçon et son chien. On avait envie de réagir, en étant sobre et sans polémique avec ce joli dessin contre le racisme et pour la diversité », a expliqué Delphine Bonardi, chef de projet Internet des éditions Dargaud et responsable du compte Twitter du groupe.

Le dessin en question provient de À l’abordage, le tome 33 de la série reprise par Laurent Verron en 2003.