Auteur des romans Souffler dans la cassette (Leméac, 2017), lauréat du prix Cécile-Gagnon, et de Maman veut partir (Leméac, 2018), lauréat du prix Alvine-Bélisle, Jonathan Bécotte a terminé ses études en éducation à l’Université Concordia au printemps 2020. Également titulaire d’un baccalauréat en études théâtrales et maintenant enseignant au primaire, on reconnaît son style d’écriture à la poésie qui teinte ses récits et aux voix enfantines qui savent faire résonner la beauté dans l’ordinaire.
Comment s’est déroulée la création de ce livre ?
Mélanie Perreault, d’Héritage jeunesse, m’a proposé de participer à la création de la nouvelle collection Unik. Les autrices et auteurs y sont invités à se livrer en poésie narrative, à faire partager un morceau de leur histoire, à ouvrir leur cœur aux lecteurs. Mélanie a été la première brise dans mon ouragan.
Puis, le travail s’est poursuivi avec Thomas Campbell, mon éolienne, celui qui m’a aidé à sculpter mes bourrasques. Ensemble, avec l’aide de Dorian Danielsen à la mise en pages, le texte a connu son véritable envol ; le graphisme, comme un dompteur de vent, a manié la poésie des mots pour les rendre encore plus forts.
Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre livre ?
À travers l’écriture de ce texte, je me suis souvenu du moment où j’ai réappris à respirer. Je me suis souvenu de mes 16 ans, de la première fois que j’ai pris mon tout premier vrai souffle. Un souffle qui m’a gonflé en entier, un souffle authentique, vrai. Et c’est ce que je veux faire entendre avec Comme un ouragan. C’est ce que je veux que les lecteurs retiennent : que chacun a le droit de vivre sa vérité profonde. Qu’iel a le droit d’être cellui qu’iel veut être. Que la vérité mérite de gronder et de déplacer de l’air, de faire bouger les choses. S’il faut se faire parfois ouragan dans son monde, pour vivre selon ce qui nous définit et ce qui nous anime, eh bien soyons des ouragans !
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Un extrait de Comme un ouragan
J’ai peur que la vérité,
ma vérité,
celle qui siffle dans mon cœur,
emporte ma maison et ma famille en même temps.
Je n’aime pas déranger les gens.
Je ne suis pas né pour être un ouragan.
Mais je ne suis plus capable de contenir mes rafales.
Plus capable de taire ce qui résonne en dedans.