Chloé LaDuchesse est l’autrice d’Exosquelette (2021) et de Furies (2017), deux recueils de poésie parus aux éditions Mémoire d’encrier. Elle a signé des textes dans Estuaire, Le Sabord, Exit, Mœbius et Open Minds Quarterly, ainsi que dans des recueils collectifs de nouvelles ou de poésie. Elle a été la cinquième poète officielle de la ville de Sudbury, où elle réside toujours.
Comment s’est déroulée la création de ce livre ?
Comme il s’agit d’un recueil sur ma relation au monde, il a d’abord fallu que je sorte de chez moi. Les poèmes sont par conséquent habités par les lieux et les rencontres, ils posent la question de l’autorité de la parole. Qui raconte les histoires ? De quel point de vue, et à quel effet ? Je suis le témoin de la main qui écrit. J’essaie de comprendre comment apparaître.
Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre livre ? Quel message vouliez-vous faire passer ?
Il n’y a pas de message dans Exosquelette. Ce qu’on y trouve, on le garde. J’ai confiance que les lectrices et lecteurs sauront se faire leur propre tête.
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Des extraits d’Exosquelette
le souvenir des stridulations
se mêlant aux voix
histoires de fantômes
destins tragiques
amours secrètes
sans correspondance
tout ce qui reste
des après-midis nonchalantes
je voulais faire comme elles
plonger dans le silence mystérieux des femmes
connaître les réponses
à ce qui me faisait rougir
pour autant je ne me risquais pas
à apprendre les moues
et les apparats
j’aurais pu faillir et
fendre et
ne pas recevoir
de médaille dorée