Orbie est autrice et illustratrice à Cap-d’Espoir, en Gaspésie. À son compte comme artiste depuis 2008, elle bifurque vers l’illustration jeunesse en 2014. Passionnée par ce nouveau mode d’expression, elle a, depuis, publié une douzaine d’albums, dont plusieurs ont été primés et traduits en plusieurs langues. On retrouve parmi ses publications La fin des poux, La corde à linge, On a un problème avec Lilou la loutre, La morve au nez, La petite truie, le vélo et la lune et Orbie, dessine moi un billibouton.
Comment s’est déroulée la création de ce livre ?
Tout a commencé après le grand confinement, lorsque le premier ministre a annoncé qu’il y aurait une rentrée scolaire, mais avec distanciation physique. Je me suis tout de suite réjoui à l’idée que mes enfants n’auraient pas de poux, cet automne-là (car nous avions vécu l’expérience l’année précédente). Une image m’est ensuite venue en tête ; des poux mécontents, manifestant leur mécontentement, dans une grève
(bien avant les vraies manifestations que nous avons connues).
Je trouvais l’idée tellement drôle que j’ai entamé rapidement la création d’une histoire, autour du concept. L’inspiration m’est venue rapidement et facilement. J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire et illustrer l’histoire de cette colonie de poux. J’ai souvent ri à haute voix en donnant une voix aux poux et en imaginant les astuces qu’ils mettraient en place, pour réussir à migrer sur une nouvelle tête, malgré la distanciation.
Le sujet m’inspirait trop et je me suis emportée lors de l’étape d’écriture, le livre fait 72 pages, mon plus long album à ce jour. J’aime laisser l’histoire décider du nombre de pages, même si l’illustration prend ensuite plus de temps. C’est un livre dont je suis très fière et que j’adore animer, à voix haute, en ateliers scolaires.
Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre livre ? Quel message vouliez-vous faire passer ?
Lorsque j’écris, je ne pense jamais au message. Je me laisse simplement porter par l’histoire, en essayant de faire rire et de garder un bon rythme, pour la lecture. J’ai surtout envie que les lecteurs (et leurs parents) passent un bon moment. Qu’ils aient envie de relire le livre pour y trouver de nouveaux détails, revoir les scènes qui les ont plus fait rigoler. Ça permet de se rappeler le grand confinement, de façon humoristique. Et les parents en profiteront peut-être pour discuter avec leurs enfants de quelques conseils pour ne pas rapporter des poux à la maison.
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Un extrait de La fin des poux ?
