François Gravel est né en 1951 à Montréal, où il réside encore. Il a obtenu un baccalauréat en sciences économiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et a enseigné cette matière jusqu’en 2006 au cégep Saint-Jean-sur-Richelieu. Ce merveilleux conteur a d’abord écrit pour les adultes avant d’élargir son public à la jeunesse. On lui a décerné plusieurs récompenses tout au long de sa carrière, telles que le prix du livre M. Christie deux fois, le Prix du Gouverneur général du Canada, catégorie Littérature jeunesse, le prix Alvine-Bélisle de l’ASTED et le prix TD de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse.
Concepteur et illustrateur, Laurent Pinabel a conçu et réalisé de nombreux visuels dans le paysage culturel québécois. Après avoir suivi une formation aux Beaux-Arts et en arts appliqués, il a fait ses armes à partir de 1994 en tant que directeur artistique au sein de diverses agences à Paris dans le milieu culturel et l’industrie de la musique. En 2001, il s’est installé à Montréal et a travaillé en agence pour finalement devenir indépendant en 2005. Il poursuit ses recherches et son travail autour de l’image communicationnelle (principalement l’affiche illustrée) en privilégiant toujours une approche artistique et humaine, tout en développant sa carrière d’illustrateur (animation, image éditoriale, livres, objets…).
Son travail est régulièrement récompensé sur la scène nationale et internationale. Membre de divers jurys, Laurent est également sollicité pour des ateliers et conférences (écoles primaires, cégeps, universités et musées). Certaines de ses affiches sont intégrées aux collections du Musée national des beaux-arts du Québec et des biennales de Mexico, Strelka, La Havane, Moscou et La Paz.
Comment s’est déroulée la rédaction de ce livre ?
François Gravel : Un grand sourire aux lèvres !
Laurent Pinabel : La langue au chat est le deuxième recueil de poèmes de François Gravel que j’illustre.
Tout comme pour le premier (Branchez-vous !), j’ai été contacté par l’éditeur, qui m’a soumis les textes de François en me laissant carte blanche. Le processus est assez simple. Les poèmes de François sont très évocateurs et déclenchent des images automatiquement. À la lecture et relecture des poésies, je note chaque idée qui me vient en tête. Puis un mot, une esquisse peut en amener une autre, puis une autre, ce qui me permet de rebondir et de m’éloigner du texte tout en y restant ancré. Parfois, je mélange les différentes idées pour créer une seule image ludique, poétique ou absurde. À la fin, cela permet d’avoir une double lecture des textes de François, de les accompagner et de les amener ailleurs. C’est un cheminement parallèle. Graphiquement, je suis très lié à un univers en noir et blanc. J’essaie de composer mes images à partir d’une masse noire découpée qui va attirer l’œil et construire le reste de l’illustration. Dans le processus, c’est avec mon éditrice que je discute des images, tout comme François rediscute des textes, et c’est elle qui permet que la magie opère à la fin en nous réunissant. Je m’occupe également de la maquette, du design graphique du livre, pour en faire un tout, un objet. Cette année, le livre a également été primé au concours Communication Arts Illustration.
Quel message voulez-vous faire passer ?
François Gravel : Je souhaite seulement que les jeunes lecteurs prennent du plaisir à jouer avec les mots. C’est une compétence transversale qui pourra leur être utile tout au long de leur vie !
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Un extrait de La langue au chat et autres poèmes pas bêtes
