Paul Tom est né de parents cambodgiens dans un camp de réfugiés en Thaïlande. Il vit maintenant à Montréal, où il met son talent et sa sensibilité au service de projets qui donnent la parole à ceux et celles qu’on n’entend pas assez. Qu’il agisse comme monteur, réalisateur ou auteur, il raconte les histoires de manière à mettre en lumière le côté intime, fragile et précieux des êtres humains. Seuls est son premier livre.
Mélanie Baillairgé vit et travaille à Montréal. Directrice artistique et créatrice aux multiples talents, elle aime fabriquer des images en utilisant des couleurs franches et des lignes dramatiques. Ses illustrations, d’une grande force d’évocation, touchent en plein cœur.
Comment s’est déroulée la traduction de ce livre ?
Paul Tom : J’aime dire que le livre m’a pris seulement deux semaines à écrire. Mais derrière cette apparente rapidité, il y a trois ans de travail. Effectivement, un film documentaire et toute une équipe de production précèdent ce projet d’écriture, d’où l’importante liste de noms que je remercie à la fin du livre. Le livre se base donc sur les témoignages filmés des trois protagonistes qu’on a suivis sur l’espace de deux ans.
Étant donné que c’est mon premier livre, j’ai été précieusement et précisément accompagné par Carole Tremblay, l’éditrice de la Courte échelle. Deux semaines d’écriture, mais deux mois de travail d’édition. Et que dire de Mélanie Baillairgé, qui a su donner corps aux récits grâce à la force de ses dessins.
Quel message vouliez-vous faire passer ?
Paul Tom : Les récits d’Afshin, Alain et Patricia empruntent des parcours à la fois difficile et lumineux. Si on a choisi de montrer des modèles de réussite, c’est parce qu’on voulait mettre en lumière l’importance des gens plein de bonté et de bienveillance (les travailleurs sociaux, les familles d’accueil) qui les ont accompagnés tout au long de leur périple. On voulait aussi que les jeunes lecteurs mettent des visages et des histoires touchantes à des réfugiés qui n’ont pas souvent la parole.

Mélanie Baillairgé :
Un extrait de Seuls
