Pierrette Dubé est née à Valleyfield et habite aujourd’hui à Saint-Lambert. Elle a fait des études en lettres à l’Université de Montréal et en traduction à l’Université McGill. Par la suite, elle a été correctrice d’épreuves, réviseure et traductrice. Elle a appris à aimer la littérature jeunesse en même temps que ses enfants, et c’est ce qui lui a donné envie d’écrire à son tour. À ce jour, elle a signé plus d’une soixantaine de livres. Plusieurs distinctions lui ont été accordées, dont le Prix des libraires du Québec, catégorie jeunesse en 2015, pour son album La petite truie, le vélo et la lune (Les 400 coups), le Prix Québec/Wallonie-Bruxelles de littérature jeunesse en 2007 pour Maman s’est perdue (Les 400 coups) et le Prix Peuplier 2018 pour La méchante petite poulette dans Tarzanette et le Roi du petit déjeuner (Les 400 coups).
Enzo Lord Mariano est illustrateur et musicien. Il a découvert la magie de l’illustration quand il était enfant et est mordu de musique depuis l’adolescence. Ces jours-ci, il ne sort jamais sans un crayon dans sa poche et une mandoline en bandoulière. Entre deux concerts, il illustre albums et bandes dessinées.
Comment s’est déroulée la création de ce livre ?
Pierrette Dubé : Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette histoire de contagion a été écrite avant la pandémie. Peut-être était-elle prémonitoire ! Il m’a semblé que l’expression « un rhume de cheval » ferait un bon titre de livre. C’est donc le titre qui a donné naissance à l’histoire. Le cheval du roi Godefroy a éternué. « C’était un tout petit éternuement, du moins pour un cheval. Mais si petit soit-il, un éternuement de cheval est toujours impressionnant. » Le reste de l’histoire a suivi, au galop ! Comme on peut s’en douter, le roi a été contaminé, puis la reine, puis tout le royaume. Et ce rhume de cheval a eu des effets pour le moins inattendus ! J’ai eu la chance que les éditions Fonfon acceptent de publier cette histoire farfelue puis fassent appel au très talentueux Enzo pour l’illustrer. Le mariage entre un texte et des illustrations ne va pas de soi, et il me semble qu’il est plutôt réussi ici.
Enzo : Quand j’étais jeune, j’étais un chevalier professionnel… je fabriquais des épées en contre-plaqué à coups de scie sauteuse et m’habillais en armure pour aller à l’école. Un rhume de cheval, c’était l’occasion rêvée de replonger dans cette période de ma vie, d’enfiler mes sabots de bois et mon casque et de vivre comme dans le bon vieux temps pendant tout le processus de création. J’avais hâte de prendre une douche après tout ça par contre.
Que souhaitez-vous que les lecteurs retiennent de votre livre ? Quel message vouliez-vous faire passer ?
Pierrette Dubé: Je ne voulais faire passer aucun message. Ce livre a pour tout objectif de faire sourire ou rire les enfants. J’aimerais qu’ils en retiennent simplement que la lecture peut être un pur plaisir. Ce serait déjà beaucoup!
Enzo : Vaut mieux avancer la goutte au nez que ne pas avancer du tout.
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Un extrait de Un rhume de cheval

Le lundi, Bucéphale, le cheval du roi Godefroy, éternua. Rien d’inquiétant, assurément ! Mais bientôt, Sa Majesté l’imita, puis toute la cour éternua à son tour…
Quelle est donc cette étrange maladie qui fait pousser des sabots et donne envie de s’élancer au galop ? Un rhume de cheval ? Ah non, tout, mais pas ça !