Plus de 10 ans après la parution de son premier roman, Les jambes de Steffi Graf, le journaliste et biographe Pierre Cayouette revient avec un titre qui touchera assurément les nostalgiques qui se souviennent de leur jeunesse idéaliste, conscients de ce qui a été réalisé depuis, mais aussi de ce qui n’arrivera jamais, faute de temps… Par l’histoire d’un jeune militant qui, en mai 1980, découvre l’amour au moment où il entre dans l’âge adulte, l’auteur dresse le portrait d’une génération, avec une écriture stylisée et singulière qui va droit au but.
Les amoureux du Jour 2, par Pierre Cayouette, Druide, 136 p.
Un professeur peut vous allumer à jamais, vous ouvrir toutes les portes. Il peut aussi vous éteindre, tuer votre confiance, vous anéantir par une remarque acerbe qui vous reviendra tout au long de votre vie.
Harry Bosch est sans contredit l’un des inspecteurs fictifs les plus connus dans le monde. Michael Connelly, son créateur, lui donne cette fois comme missions de traquer un violeur en série et de retrouver l’héritier d’un magnat de l’industrie aéronautique. Si l’affaire du violeur est plus complexe qu’il ne l’aurait cru, la seconde, pour sa part, menace sa propre vie. Suspense noir hyper bien narré, cette histoire réussit même à nous tirer quelques larmes. Quant à Bosch, il n’a rien perdu de sa légendaire fougue.
Sur un mauvais adieu, par Michael Connelly, Calmann-Lévy Noir, 448 p.
Née en 1978 en Suède, la journaliste et bédéiste Liv Strömquist fait partie de ces êtres engagés et brillants qui posent un regard critique et drôle à la fois sur leurs contemporains, sans craindre de froisser ou de créer le débat. Ici, elle aborde sans compromis les valeurs masculines et l’ordre patriarcal, par exemple en évoquant les pires « amoureux » de l’histoire par le truchement des portraits de la petite amie de Joseph Staline, d’Elvis Prestley ou de Jackson Pollock.
I’m Every Woman, par Liv Strömquist, Rackham, 112 p.