
Environ 1 000 personnes en ont fait leur gagne-pain. Chaque année, des milliers d’acteurs étrangers viennent tenter leur chance à Hollywood. Souvent sans succès. « Ils pensent qu’ils peuvent réussir malgré leur accent, s’inspirant des succès de Marion Cotillard ou d’Antonio Banderas, explique Susan Rumor, qui donne des cours de réduction d’accent. Mais ces acteurs ont d’abord fait leurs preuves dans leur pays d’origine, ils sont des valeurs sûres. »
Jérôme Leblanc est un acteur québécois de 22 ans, fraîchement débarqué de Montréal. Parallèlement à ses études d’architecture, il s’est lancé dans le cinéma. Et suit des cours de réduction d’accent. À 125 dollars l’heure. « Je ne veux pas être cantonné dans des rôles de touriste français », dit-il.
Pour un acteur, « la langue est un outil, dit sa professeure, Kelly Reiter. Lorsqu’on veut jouer un rôle, on se met dans la peau d’un personnage. On doit avoir le bon accent. Mais ça ne veut pas dire qu’on doit cesser d’être français ou canadien à tout jamais ! »