Hotte parade : des idées cadeaux pour tous les styles

Il y en a à qui le temps des fêtes ne revient pas. Pour les autres qui comme moi aiment tout de Noël, même poser les glaçons un à un sur le sapin en fredonnant à tue-tête des niaiseries qui peuvent provoquer le diabète, voici quelques suggestions de cadeaux signés Sylvie Bernard, Guylaine Couture, Missoni, Richard Séguin, Jocelyn Michel, Cirque Alfonse…

Les pacotilles d’une chanteuse

On l’a connue chanteuse : sa voix rentrait sous la peau comme une écharde. Non pas quelle chantait mieux qu’une autre, mais elle donnait tout ce qu’elle avait et on avait mal parfois de recevoir autant. Aujourd’hui, même si elle chante encore à l’occasion, c’est comme artiste visuelle et artisane que je vous parle de l’Abénaquise Sylvie Bernard. Et franchement elle est douée.

Collier de fleurs en soie, de plumes et de perles de verre

Dans son atelier-boutique, Plumes et Pacotilles, premier attrait touristique de la communauté amérindienne de Wôlinak, la spécialiste de la broderie perlée – technique traditionnelle qu’elle a acquise à l’âge de 14 ans – travaille le cuir, le bois, la fourrure, les andouillers de cerf, matières auxquelles elle additionne des fils d’or, de l’argent, des pierres semi-précieuses, de l’acrylique et quoi encore. Elle peint des plumes et en fait des stylos, crée des cœurs en bois de chevreuil, des bracelets en écorce de bouleau, etc. C’est beau.

Pendants d'oreilles en plumes

Sous vitrine, il y a des pièces uniques, des manteaux qui dépassent l’imagination, des mocassins brodés, des bijoux extravagants, des sacs poétiques… Mais, et c’est là où je veux vous amener, l’artiste réalise, avec toutes sortes de matériaux, ce qu’elle appelle « ses pacotilles », soit « une série moins laborieuse dans la composition, mais dont je veux être aussi fière que mes pièces majeures et que je peux offrir aux meilleurs prix ». [Entre 6 $ et 50 $.]

Passez faire votre choix à la boutique de Sylvie Bernard et tombez dans ses yeux – on n’en  a pas vu souvent des comme ça –, ça vous fera déjà un cadeau. Si ça se trouve, elle vous parlera de son projet Les Noms-dits : 60 sculptures portables dédiées à autant de femmes de la communauté enterrées « sans nom » entre 1750 et 1850.

Bracelet en écorce de bouleau

Plumes et Pacotilles, 10525A, ch. Leblanc, à Wôlinak, du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h, 819 294-9110. Pour situer Wôlinak, je fais appel à la si savante Wikipédia : « Réserve amérindienne abénaquise du Québec située dans la municipalité régionale du comté Bécancour dans la région administrative du Centre-du Québec. »

 

 

 

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PETITS LIVRES

Fée main

Oubliez le cadeau convenu (fleurs, chocolats, vins) à l’hôte ; osez « un » Guylaine Couture, artiste du livre et prof de graphisme.

En magicienne du papier, elle édite à compte d’auteure des petits livres et des zines frais et spontanés dont la principale mission consiste à adoucir la vie.

Parmi les titres offerts : 12 raisons de boire du café ; 5 citations dans un battement de cœur, des pensées sur l’amour enroulées sur une épingle à linge vieux style ; J’aime mon coiffeur, recueil d’anecdotes illustrées des conversations entre elle et son coiffeur, accessoirement drag queen. Invention formelle, intelligence récréative, sourire immédiat.

Diffusé dans quelques librairies spécialisées (à Amsterdam et à Minneapolis, mais oui), son travail dispose maintenant d’une boutique en ligne, où l’on découvre d’autres surprises, comme un cahier de notes « avec divers papiers qui dépassent, question d’être moins intimidé par la page blanche ».

L’artiste tient aussi un blogue sur la création et un site artiste du livre.

 

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JOUETS

Rembourrés

Maître de la maille, Missoni, qui n’est pas exactement un manchot dans l’univers de la mode, a conçu pour Holt Renfrew d’adorables animaux rembourrés afin de soutenir OrphanAid Africa, organisme visant à assurer un environnement familial sécuritaire aux enfants à risque du Ghana. 50 $ chacun.

 

Tricotés

Pour sa part, Anne-Claire Petit a imaginé des jouets en tricot – je veux tous ceux que j’ai vus –, fabriqués en coton bio par des communautés de femmes, principalement en Asie. Par leur travail, elles génèrent un revenu pour leur famille et leur village. Aussi chez Holt Renfrew. 55 $ chacun.

 

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ALBUMS

Boucles d’oreilles

Prenez une pause pour écouter « When The Thames Froze », extrait de Funny Looking Angels de Smith & Burrows, un album de chants de Noël paru en novembre 2011. Ça ne ressemble pas à ce que chante Madame Ginette Reno, je ne vous dis que ça. Vous mettrez la chanson en boucle, puis le disque au complet, que vous aurez envie de semer chez tous vos amis. C’est le cadeau que que je leur souhaite.

 

Trésors de Noël 1944-2011

Produit par Espace Musique dans le cadre des 75 ans de Radio-Canada, Trésors de Noël 1944-2011 regroupe sur deux CD des captations radio et télé de duos inattendus, de premières prestations d’une trentaine d’artistes, dont quelques-uns ne diront pas grand-chose aux moins de 20 ans : Yoland Guérard, Estelle Caron, Richard Verreau, Les peintres de la chanson, Louis Quilico. Il fera bon passer Noël avec la plupart des pièces du coffret : « Le petit renne au nez rouge » attelé par Claude Léveillée dans son personnage de Clo-Clo, l’« Ave Maria » propulsé par Fernand Gignac, la « Promenade en traîneau » zigzaguée par Damien Robitaille.  J’embrasserai sous le gui Anne Dorval qui chante « Petit papa Noël », Maryse Letarte, « Ô traîneau dans le ciel », Marie-Josée Lord, « L’enfant au tambour », Kathleen Fortin, « La bastringue », de la Bolduc. Bref : 36 pièces et plein de joyaux moments.

 

Barbara en 350 titres

Il me semble que depuis sa mort en 1997, chaque année paraît une intégrale de Barbara. Là, pour les 15 ans du décès de la chanteuse, on sort la cavalerie : disons qu’il s’agit de l’intégrale intégrale, une sorte d’absolu au carré. 19 CD, plus de 350 titres mastérisés en haute définition, un tas d’inédits (et de cocasseries), des versions alternatives, des duos, une compilation de chansons de scène jamais enregistrées. Pour l’amateur (fortuné), c’est le Graal. Pour vous et moi, on a pensé à un best of : 2 CD, 40 chansons. Que des grandes ! De quoi nous faire ennuyer raide de Barbara qu’on écoutera encore longtemps.

 

Richard Séguin : 44 chansons, 40 ans de carrière

Comme vous avez le même âge que l’auteur-compositeur-interprète, faire le tour de Ma demeure, l’anthologie de Richard Séguin vous remet en plein visage de grands pans de votre vie. Réentendre Les Séguin (Richard et sa jumelle Marie-Claire dont la voix grimpait les montagnes) vous rappelle qu’à l’époque vous snobiez un peu le duo que vous trouviez trop granola à votre goût, mais vous le regrettez… Pour synthétiser le parcours de l’auteur-compositeur-interprète : 44 chansons remastérisées, trois disques plus un DVD (le spectacle De colères et d’espoir) ; livret impeccablement ficelé (c’est rare). Richard Séguin n’est peut-être pas le parolier le plus accompli de la planète chansonnière, mais c’est un artiste sincère, épanoui, engagé, humaniste, avec une tête à allumer encore le cœur des filles. Séguin n’aurait écrit que « Qu’est-ce qu’on leur laisse » qu’il mériterait à jamais notre reconnaissance. On en trouvera d’autres bonnes sur les 17 chansons de Richard Séguin – Les classiques 1985-2013, album recommandé en plus de l’anthologie, ou à la place, selon l’humeur de votre portefeuille.

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CINÉMA

Tout voir pour 120 $

Devenir membre de la Cinémathèque québécoise, c’est réviser par la pratique l’histoire du cinéma d’hier et d’aujourd’hui (également se payer la traite d’émissions de télé, de vidéos et de nouveaux médias) tout en soutenant, et je cite, « le développement de cette institution unique au Canada, en matière de conservation, de documentation et d’interprétation du patrimoine audiovisuel mondial ». L’adhésion (au prix de 120 $), valable un an, donne accès à l’ensemble de la programmation régulière et fait profiter de plusieurs rabais à l’achat de produits culturels.

En décembre seulement, quelques titres pour vous tenter : Les maudits sauvages, de Jean-Pierre Lefebvre, Le déjeuner sur l’herbe, de Jean Renoir, Karakara, de Claude Gagnon, tous les films de Xavier Beauvois (dont Des hommes et des dieux), Le dictateur, de Charles Chaplin, et Le père Noël est une ordure, de Jean-Marie Poiré.

Se nicher dans le noir d’une salle de cinéma au milieu d’autres passionnés n’est-il pas mieux que de crever de solitude devant son ordi quand vient le temps de regarder un long métrage conçu pour grand écran ? Hein ?

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DVD

Conte pour tous aux pinottes

Entre La guerre des tuques et Bach et Bottine, bijoux façonnés par André Melançon, il y eut, en 1985, Opération beurre de pinottes – deuxième film de la série des Contes pour tous de Rock Demers. Une comédie se voulant fantastique où le beurre de pinottes fait repousser les cheveux (si ça pouvait être vrai) d’un petit garçon qui les a perdus après avoir jeté un coup d’œil dans une maison qu’il croyait hantée. Les chansons-thème du film sont interprétées par une Céline Dion en début de carrière, qui n’avait ni tics, ni enfants, et n’était pas l’amie de Julie Snyder.

Si je me souviens bien, dans la version française (titre original du film de Michael Rubbo : The Peanut Butter Solution), mal synchronisée, les comédiens donnaient l’impression de parler à côté de leur bouche. Qu’est-ce que j’ai ri !

 

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PHOTO

Un court métrage par page

Vous allez dire : « On sait bien. Il promeut le livre du photographe avec lequel il travaille. » C’est vrai, Jocelyn Michel tire le portrait de la plupart des artistes que je rencontre pour L’actualité. Dites ce que ce voulez, mais regardez-le, ce livre, et vous n’aurez pas besoin de moi pour vous convaincre qu’Admissions – courts métrages photographiques vaut ses 44,95 $ (prix courant). Des acteurs, et pas n’importe lesquels (Roy Dupuis, Michel Côté, Guylaine Tremblay, bref un générique étincelant) se prêtent aux mises en scène de Michel qui, en une seule photo, raconte un paquet d’histoires. Remarque : il  vous faudra une grande table à café pour recevoir le livre qui fait 42 cm sur 30 cm. Les Éditions Cardinal

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MÉTIERS D’ART

Passez donc aux Salons

Et que je vous entende dire que tous vos présents sont achetés !

• Place Bonaventure, l’éclairage au néon nous fait un teint de Hulk, il y a trop de bruit et souvent trop de monde. Mais les quelque 400 artisans comptent sur le Salon des métiers d’arts du Québec pour exposer leur passion et leur gagne-pain. Et puis, franchement, oubliez l’époque où l’on ne vendait que du macramé et du cuir repoussé, on y déniche aujourd’hui des objets d’art qui portent bien leur nom. À Montréal, du 7 au 22 décembre.

• La ville de Régis Labeaume possède aussi son Salon des artisans et des métiers d’art. À Québec, ils sont 250 à vous faire la danse des sept voiles avec leurs bijoux et vêtements faits main, leurs jouets, leurs objets décoratifs, leurs confiseries artisanales, etc. Centre des foires de Québec, du 6 au 16 décembre.

• À Québec, j’aime beaucoup le Salon nouveau genre (c’est la 8e année) qui rassemble quelque 120 créateurs de la relève en métiers d’art, en édition, en mode, en design, en arts visuels et en musique. T’as à peine fini de parler  avec un ébéniste que tu t’en vas jaser avec un auteur ou un musicien. Cela te fait de quoi raconter le soir. Seul petit inconvénient : les achats doivent être payés en argent comptant.

Une création visuelle de Charles-Étienne Brochu

Église Saint-Jean-Baptiste, les 8 et 9 décembre.

• Dans son espace galerie, l’organisme Les Impatients expose les œuvres réalisées dans ses ateliers par des personnes atteintes de problèmes de santé mentale que l’expression artistique soulage momentanément du mal de vivre. Je ne manque jamais la vente de Noël.

Une suggestion : Mille mots d’amour (tome 9) – les lettres de 140 auteurs, artistes, gens du public et participants aux ateliers des Impatients. Autant un outil de collecte de fonds pour permettre à l’organisme de poursuivre ses activités que de démystification de la maladie mentale.

100, rue Sherbrooke Est, à Montréal, 4e étage, les 8 et 9 décembre.

 

• Passé en coup de vent au marché Casse-Noisette un jeudi après-midi sans ambiance – on avait oublié de partir la musique –  et où ça sentait trop fort le savon (il a beau être artisanal) et les eaux de toilette Roger & Gallet.

Tuque et mitaines !

C’est sûr qu’au moment où vous lirez ces lignes, le marché  aura retrouvé son esprit des fêtes et qu’il ricochera d’un stand à l’autre. À retenir : chaque exposant s’engage à verser 10 % de ses ventes au fonds Casse-Noisette pour enfants des Grands Ballets Canadiens permettant chaque année à 2 800 petits défavorisés d’assister à une représentation du ballet de Fernand Nault. Durant ma visite éclair, j’ai aperçu une tuque qui se transforme, en deux zips, en une paire de mitaines (Tuque et mitaines, 25 $) : gadget plutôt inutile, mais n’est-ce pas la définition d’un cadeau ? Les Grands Ballets Canadiens vendent de jolies boules à 5 $ chacune. Centre des congrès de Montréal, jusqu’au 9 décembre.

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Parlant de boules, le Musée national des beaux-arts du Québec (à Québec, évidemment) présente un atelier où, muni de papier de soie, de crayons et de papiers à motifs médiévaux, vous fabriquez votre propre boule de Noël. Si cet atelier ne vous réussit pas, essayez celui où l’on vous montre à créer des cartes de souhaits en vous inspirant des enluminures du Moyen Âge. Aux cours de dessin à l’école, mes pommes ressemblaient à des bananes. Il est clair que mes cartes auront l’air du diable.

Cartes enluminées, les samedis et dimanches jusqu’au 23 décembre ; Boules de Noël, tous les jours du 26 au 30 décembre.

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BD

L’empire Bossé

Maison d’édition fondée en 1992 par le typographe et poète Benoît Chaput, placée sous l’influence revendiquée du surréalisme, L’Oie de Cravan propose un catalogue, tel un sac rempli d’émeraudes : des livres-objets singuliers comme les arcs-en-ciel. De la poésie, des « ymages », des aphorismes, de la bande dessinée traités aux petits oignons. Tout est soigné : papier, mise en pages, format, couverture. À vérifier sur pièce avec le tout récent Flâneurs, de Simon Bossé, l’un des animateurs majeurs de la scène de la BD underground montréalaise, aussi sérigraphe et micro-éditeur sous le nom de Mille putois – qui expose d’ailleurs son travail au Salon nouveau genre, mentionné ci-dessus (qui se tient à Québec la fin de semaine prochaine). Troisième livre de l’artiste à paraître chez L’Oie de Cravan, Flâneurs suit, entre le parc et le dépanneur, la télé et la tondeuse, la plage et le désespoir, deux adolescents à tête d’animaux. 52 pages, 16 $.

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CIRQUE

À Timber de plaisir !

Caractéristiques du Cirque Alfonse : l’esprit de famille et l’intégration du folklore traditionnel québécois au sein d’une création circassienne contemporaine.

D’abord, le portrait de famille. Julie Carabinier-Lépine, spécialiste en échasses, sangles aériennes, gigue sur pointes et chant ; son frère, Antoine, expert en roue Cyr, planche sautoir, roue allemande et main à main avec Jonathan Casaubon, son beau-frère (conjoint de Julie, donc, et papa de bébé Arthur, présent sur scène), gymnaste qui accomplit des miracles au trampoline et à la bascule. Il y a aussi le père de Julie et Antoine, Alain, qui fait le clown et des voltiges et se hisse en haut d’une colonne humaine. Quant à la mère Louise, elle voit aux comptes et pourvoit aux nécessités. Un ami de la famille, Guillaume I. Saladin, acrobate fondateur d’Artcirq, à Igloolik, participe de ses muscles et de son humour à l’incroyablement festif Timber !.

On est dans un camp de bûcherons : roue de charrette, bâtons de drave et billots remplacent les agrès habituels. Ici, on jongle avec des haches, on fait un numéro au godendart – une grande scie ­–, on lance même le violoniste par-dessus les épaules des acrobates. Le tout accompagné d’airs traditionnels québécois, quand ce n’est pas de chansons grivoises. On ne s’ennuie pas une miette du Cirque du Soleil.

Timber !, La Tohu, à Montréal du 18 au 31 décembre, 514 376-8648.

 

Autre spectacle de cirque inspiré à ne pas louper : La verità, de Daniele Finzi Pasca, inventeur du « théâtre de la caresse ». Avec une douzaine d’artistes délurés et, comme décor, une toile inédite de Salvador Dalí, qu’il vous sera permis de trouver laide malgré toute la publicité qu’elle a suscitée. Théâtre Maisonneuve (Place des Arts), à Montréal, du 17 janvier au 3 février, 514 842-2112.

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THEÂTRE

Un Pinocchio bien nez

On se moquerait bien de la « relecture » (ce mot, déjà) de Pinocchio s’annonçant « entre le conte original de Collodi et la version de Walt Disney » si elle n’émanait du metteur en scène Hugo Bélanger. Je n’ai évidemment pas vu le spectacle, qui prend l’affiche le 22 décembre, mais comme le passé est souvent garant de l’avenir, je crois qu’on peut faire confiance à Bélanger, directeur artistique du Théâtre Tout à Trac, qui nous a donné les pétillants L’oiseau vert, commedia dell’arte, La princesse Turandot, Alice au pays des merveilles et le spectaculaire Münchausen, les machineries de l’imaginaire. Pinocchio panache jeu masqué, marionnettes, théâtre et chansons originales. Et, au cas où vous vous posiez la question, les adultes y trouvent leur compte, vu les différents niveaux de lecture proposés par le metteur en scène. Que mon pif allonge si le spectacle se pète le nez nez.

Pinocchio, en « primeur mondiale » (non, mais qu’est-ce qu’on beurre, pourquoi pas planétaire tant qu’à y être !) à la Cinquième Salle de la Place des Arts, à Montréal, du 22 au 30 décembre, 514 842-2112.

 

Aussi : Vous avez aimé Belles-Sœurs ? René Richard Cyr (livret et mise en scène) et Daniel Bélanger (musique) raniment Sainte Carmen de la Main, de Michel Tremblay bien sûr, peut-être celle de ses pièces, créée en 1976, qui se prête le mieux à une transposition musicale. Tout le monde est là, « tout le monde va fêter, c’te nuitte ! » : Carmen, Gloria, Bec-de-Lièvre, Maurice, Tooth Pick, Sandra, Rose Beef, le chœur des travestis et le chœur des putains. Dans les rôles qui comptent : Maude Guérin, France Castel, Éveline Gélinas, Benoît McGinnis et Normand D’Amour. Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, du 30 avril au 30 mai, 514 844-8668. Prévoir un traîneau de supplémentaires et une tournée.

 

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Pour finir, un proverbe africain qui, de surcroît, ne coûte rien : « Le tronc d’arbre a beau séjourner dans l’eau, il ne se transformera jamais en crocodile. »

Joyeuses emplettes !