
Jadis, l’urbain par excellence était celui qui habitait Rome. L’Urbs, avec une majuscule, désignant la ville où l’on réside.
Aujourd’hui, l’urbanité qualifie celui qui fait preuve de civisme, de savoir-vivre, de raffinement, par opposition à rustre, campagnard ou rural.
À notre époque d’urbanisation généralisée, toute chose qui se fait accoler le mot « urbain » semble gagner en prestige. Si les Italiens de Saint-Léonard faisaient modestement du jardinage, sur le Plateau-Mont-Royal, aujourd’hui, on fait de « l’agriculture urbaine », on aménage des « prairies urbaines » et on nous promet même des « fermes urbaines ».
Blogues, vélos, contes, musique, pianos, cinéma, condos deviennent miraculeusement urbains. Si nous savions déjà que la ville avait pris le pas sur la campagne, le snobisme de l’urbain, lui, semble en plein développement.
PAS TRES FORT COMME EXPLICATION .