
Comment se fait-il que le taux d’homicides par tranche de 100 000 habitants s’établisse à 0,5 au Japon et à 82 au Honduras ? Comment expliquer la chute vertigineuse du nombre de meurtres en Europe depuis le Moyen Âge ? Maurice Cusson, professeur de criminologie à l’Université de Montréal, tente de répondre à cette interrogation dans Les homicides, un ouvrage qui propose une vue d’ensemble sur l’acte qui consiste à enlever la vie à autrui. Plusieurs pistes sont envisagées. Dont celle selon laquelle les fonctions pacificatrices de la société se seraient affirmées au fil du temps, ce qui aurait équilibré les rapports entre victimes et meurtriers. L’auteur pose aussi des questions : « Se pourrait-il que le déclin pluriséculaire de la violence mortelle ait été accéléré par cette croissance du nombre d’hommes et de femmes sachant lire et écrire […] ? Une réponse positive paraît plausible. » L’exercice du raisonnement abstrait contribuerait donc à faire comprendre que l’usage de la violence peut être catastrophique.
Le meurtre n’est-il qu’une affaire de mâles ? Les chiffres sont têtus et implacables : dans plus de 90 % des cas, c’est l’homme qui tue, la plupart du temps un autre homme. Cet ouvrage ratisse large, des tribus de la Papouasie jusqu’à la police new-yorkaise et sa lutte menée contre le crime dans les années 1990. Accessible et rempli d’anecdotes tantôt savoureuses, tantôt effrayantes, il saura retenir l’attention de quiconque s’intéresse à la criminologie.
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Aux yeux de Marie-Claude Élie-Morin, journaliste indépendante et chroniqueuse, l’industrie de la psycho-pop, de la pensée positive et du self-help nous en met lourd sur les épaules. À en croire tous ces gourous, nous sommes les seuls responsables de notre bonheur, la pensée positive peut terrasser un cancer et la colère est une émotion dangereuse qu’il convient de bannir. Dans La dictature du bonheur, l’auteure remonte à l’origine de ces croyances et déconstruit ces philosophies qui, prises au pied de la lettre, peuvent causer plus de mal que de bien à leurs adeptes. Elle s’appuie sur une recherche solide et un argumentaire convaincant. Une lecture pour ceux qui aiment douter.

Peu de religieux ont fait la manchette aussi souvent que Raymond Gravel. Mort, l’homme continue d’alimenter les presses. Ainsi, deux ouvrages rendant hommage à l’abbé controversé viennent de paraître. Le premier, sous-titré Entre le doute et l’espoir, de Claude Gravel (aucun lien de parenté), prend la forme d’un récit biographique classique. Le second, Le dernier combat, de facture très différente, plus intimiste, a été réalisé par Carl Marchand, ancien journaliste de La Presse, qui a rencontré le prêtre régulièrement pendant les 11 derniers mois de sa vie.
Est-ce que Cusson a des stats sur qui tue qui sur l’ile de Montréal depuis l’an 2000?
J’ai l’impression que ca se résume aux deux mêmes groupes: les Mafieux (taliens) et les gangs de rue (haitiens, jamaicains)