Les meilleurs livres à lire en mars 2023

La Muna de ce roman est une mère courage pas banale ! Son mari ayant disparu mystérieusement, elle quitte Beyrouth en 1986, seule avec son fils, et débarque au cœur de l’hiver québécois. Comme les temps sont difficiles, elle devra se lancer dans le télémarketing de produits amaigrissants, ce qui l’amènera à tisser des liens improbables avec ses clients. Dans ce roman émouvant sur la résilience, elle trouvera finalement du réconfort là où elle s’y attendra le moins.

(Traduction de Daniel Grenier, La Peuplade, 376 p.)

Dans ce roman du courant afrofuturiste, on suit la petite Olive, orpheline trouvée dans un endroit d’où elle n’aurait pas dû sortir vivante. Au fil des rencontres qu’elle fera, celle-ci apprendra qu’elle est la survivante d’un peuple décimé et que ses pouvoirs peuvent influencer la suite du monde tel qu’on le connaît dans les Archipels flottants, qui semblent inspirés de la Martinique, lieu de naissance de l’autrice. La langue et les codes du genre sont plutôt bien maniés pour un premier roman. Un second volet a déjà été annoncé.

(VLB éditeur, 304 p.)

Sur une île italienne fictive, deux sœurs (d’une famille de quatre) s’enfuient pour aller faire la fête au carnaval. Mimi disparaîtra ce soir-là, tandis que l’autre petite, Aïda, sera accusée par les siens d’avoir causé sa perte. Trente ans plus tard, cette dernière reçoit un appel de sa famille : le père est décédé et les enfants doivent revenir sur l’île pour les obsèques. Pour Aïda, qu’on a tenue à l’écart pendant des décennies, c’est le moment de régler ses comptes et d’aller au fond de cette histoire. Qui est coupable de cette disparition ? Une plume éclatée qui sait montrer le pouvoir réparateur de la vérité.

(Flammarion, 320 p.)

Qui n’a pas tenté de savoir ce qu’était devenu son ex en cherchant sur Internet ? Patrick et Ellen filent le parfait bonheur, mais une ancienne flamme s’immisce dans leur vie au point de les inquiéter. Même si Liane Moriarty n’a à son actif que neuf romans (il s’agit de la huitième traduction), son talent pour raconter une bonne histoire a déjà donné lieu à des adaptations fort bien réussies : on n’a qu’à penser à Petits secrets, grands mensonges, porté à la télé par Jean-Marc Vallée.

(Traduction de Béatrice Taupeau, Albin Michel, 464 p.)

Il y a tant de tendresse et de sensibilité dans ce recueil de nouvelles érotiques qu’on s’y perd avec beaucoup de plaisir. L’auteur aborde l’intimité sexuelle du quotidien de façon presque banale : les enfants qui se réveillent en plein milieu de la nuit, le désir qui doit attendre, les tissus qui affriolent, etc. Enfin des nouvellesérotiques où se côtoient les aventures de personnes moins jeunes (et toutes fringantes), de parents épuisés, de voisins qui se jettent des œillades à distance. C’est réjouissant et sympathique !

(XYZ, 128 p.)

Après une soirée bien arrosée entre copines, Chrystelle disparaît, laissant derrière elle Amaryllis et Sarah, inquiètes et anéanties. Une tuque ensanglantée trouvée dans la neige des semaines plus tard présage le pire… Malgré la prémisse sordide, ce livre s’éloigne du thriller pour se poser davantage comme un roman choral. On y entend divers points de vue sur la disparition : celui des deux meilleures amies, mais aussi ceux de la barmaid qui a servi le trio, de la mère de la victime et d’une jeune journaliste amatrice finie de crimes sensationnels. 

(Québec Amérique, 240 p.)