Les rendez-vous culturels

Deux pièces de théâtre dont l’action se situe dans les années 1980, et un hommage à Léo Ferré où la danse se mêle à la chanson.  

Alexis Martin dans une scène de la pièce 1984. (Photo: Stéphane Bourgeois)
Alexis Martin dans une scène de la pièce 1984. (Photo: Stéphane Bourgeois)

Big Brother au théâtre

Le Théâtre Denise-Pelletier présente, du 9 novembre au 7 décembre, une adaptation pour le théâtre de 1984, le célèbre roman d’anticipation de George Orwell paru en 1949. Signée par les Britanniques Robert Icke et Duncan Macmillan, cette version scénique, traduite par Guillaume Corbeil et mise en scène par Édith Patenaude, veut montrer l’aspect tristement contemporain d’une œuvre portant sur la manipulation de l’information et la surveillance de la pensée. Pour la petite histoire, 1984 et sa figure centrale de Big Brother ont fait l’objet de plusieurs adaptations, notamment pour la télé et le cinéma (un troisième film tiré du roman est d’ailleurs en préparation). Mais leur influence va plus loin encore: depuis 1998, l’ONG britannique Privacy International attribue chaque année les prix Big Brother à des institutions ou des personnes qui se sont distinguées par leur mépris du droit à la vie privée!

***

Ferré de la tête aux pieds

Léo Ferré aurait eu 100 ans cette année. Pour souligner l’affaire, le festival Coup de cœur francophone (qui célèbre lui aussi un anniversaire, son 30e) s’est associé à la compagnie PPS Danse pour produire Corps Amour Anarchie, un spectacle interdisciplinaire qui conjugue la danse contemporaine et la poésie du géant de la chanson française. Conçue par Pierre-Paul Savoie et placée sous la direction musicale de Philippe B et Philippe Brault, la rencontre met en vedette des artistes de la chanson (Bïa, Alexandre Désilets, Michel Faubert…) et des chorégraphes (Hélène Blackburn, David Rancourt, Anne Plamondon). (Les 11 et 12 novembre à la Cinquième Salle de la Place des Arts)

***

Fire Lake, ville minière, 1986

Ville fantôme

Pendant que l’Amérique entière est bouleversée par l’explosion au décollage de la navette Challenger, en 1986, un drame beaucoup plus discret se joue plus au nord, alors que les derniers habitants de Fire Lake, hameau adjacent au gisement de fer du même nom, sur la Côte-Nord, tentent de se réinventer après la fermeture de la mine. Telle est la prémisse de Fire Lake, ville minière, 1986, un texte de Maxime Allen mis en scène par Lorraine Côté au Théâtre Périscope, à Québec, qui porte sur la reconstruction des identités après la disparition de ce qui constituait les repères d’une vie. (Du 8 novembre au 3 décembre)