
L’enjeu est de taille. La musique dite « de catalogue » représente 47 % des ventes d’albums et 60 % des ventes de chansons individuelles. Chaque année, les géants du disque verront donc partir quelques-unes de leurs vaches à lait. Déjà, Bruce Springsteen, Billy Joel, Bob Dylan et The Eagles en ont fait la demande.
Évidemment, les maisons de disques sont loin d’être inutiles dans la vie d’un artiste. Elles s’occupent de la mise en marché, du marketing et de mille autres choses. En reprenant ses droits et la part de profit qui revenait à ces entreprises, l’artiste se retrouvera avec cette charge de travail. Mais ce sera à lui de décider où, quand et comment son œuvre sera utilisée. En faire une énième compilation ? La vendre sur iTunes ou pas ? Ce sera son choix.
La lutte s’annonce féroce. Certaines maisons soutiennent que les artistes sous contrat à l’époque étaient des employés salariés comme les autres et que ce qu’ils ont alors produit appartient aux entreprises. Or, on imagine mal Bob Dylan pointer chaque matin au studio, comme à l’usine…