Trois questions à Daniel Roby

Le réalisateur québécois derrière Louis Cyr : L’homme le plus fort du monde revient avec Dans la brume, un long métrage tourné en France dans lequel une famille doit survivre lorsqu’une brume mortelle s’empare des rues de Paris.

Photo : Jean-Claude Lothier

Le mystère reste absolu quant à l’origine de cette brume. C’était important de ne pas déterminer sa nature comme étant une attaque terroriste, par exemple ?

Ce que j’aime dans un film, c’est quand on n’en sait pas plus que les personnages. On s’identifie davantage à ce qu’ils peuvent vivre. Si les communications sont coupées chez soi et qu’arrive une catastrophe, les informations qu’on a proviennent de ce qu’on entend et de ce qu’on voit lorsqu’on sort de la maison. Je trouvais ça intéressant de garder cet aspect nébuleux dans le film.

 Pour vous, est-ce que le film repose avant tout sur cette famille qui était brisée mais qui se recoud dans le danger ?

Oui, la thématique principale se trouve dans ces deux personnes qui ont eu un différend sur la façon de gérer la maladie de leur fille, ce qui a mené à une rupture. La mère est plus mathématique, scientifique, et le père plus instinctif. Dans un moment d’urgence, les points de vue s’entrechoquent au début, mais deviennent complémentaires.

 Les effets spéciaux sont impressionnants, avec de nombreux plans sur les toits de Paris. Comment avez-vous créé tout ça ?

Il y a eu beaucoup de travail dans les effets visuels pour rendre le tout convaincant. Lorsque les personnages s’aventurent dans les rues embrumées, c’était plus difficile, parce que la fumée n’est pas statique, elle s’échappe. On a donc construit des rues et des façades en studio pour pouvoir la maîtriser. Lorsque les personnages sont sur les toits et les balcons, au-dessus de la brume, on a filmé la vraie ville et on a ajouté la brume en effets spéciaux. Ç’a été fastidieux. À l’affiche le 10 août.

 

Les commentaires sont fermés.

J’aime beaucoup la première question… et surtout la réponse donnée par Monsieur Roby… C’est tellement vrai, ce point de vue. Il semble ne pas apprécier trop l’intervention du « Deus ex machina »… et sans doute aussi tous ces « aveux subits et inattendus » et tout ce verbiage, de la part des divers personnages… pour aider le spectateur à comprendre les dessous de l’intrigue qui sont restés « dans la tête » de l’auteur du film… parce qu’il a manqué de temps, à l’intérieur de ce « trop court épisode », pour amener le « spectateur moyen » à démêler toute l’intrigue… C’est souvent fort désagréable, en effet…