Vous nous avez habitués à des thématiques originales, notamment l’amour intergénérationnel sur J’aime ta grand-mère et les soins esthétiques sur Joie d’être gai. Qu’est-ce qui vous a inspirés cette fois ?
Le concept de l’album, c’était de ne pas se donner de thème, car les lignes directrices qu’on s’imposait depuis 2009 nous poussaient parfois à mettre de côté de très bonnes idées. Là, on a écrit les chansons en se disant qu’on verrait après si des thèmes se démarquaient. Finalement, on a remarqué que c’était un album très festif, axé sur le party.
Vous réussissez à rester drôles tout en évitant de tomber dans l’insolence. Est-ce un défi de demeurer dans les limites du bon goût ?
On ne sait jamais vraiment comment nos albums vont être reçus. Avec Joie d’être gai, par exemple, moins de monde aimait chanter nos paroles. On ne pouvait pas prédire cette réaction-là, compte tenu du succès qu’avait eu une chanson comme « Je me touche dans le parc ». Mais au-delà de cet exemple précis, j’espère qu’après tout ce temps les gens ont compris qu’on n’a jamais eu le désir d’insulter qui que ce soit.
Malgré votre popularité incontestable depuis « Hawaïenne », avez-vous encore de la difficulté à vous faire prendre au sérieux ?
À nos débuts, les gens disaient que nos paroles, c’était du gros n’importe quoi, mais que la musique avait un certain potentiel. C’était un peu normal, car on disait beaucoup de niaiseries dans les médias, notamment que nos textes étaient écrits sur des coins de table par des ghostwriters qu’on ne payait pas. À un moment donné, j’ai commencé à trouver ça plate que les gens ne reconnaissent pas notre travail, alors on a parlé avec plus de sérieux de notre démarche. Maintenant, notre parcours parle de lui-même et la plupart des gens comprennent la valeur de notre travail artistique.
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