Brèves environnement

L’impact environnemental des gobelets de café, les défis auxquels se heurtent les tribus amazoniennes, les dangers qui guettent les activistes environnementaux et un drone témoin des changements climatiques.

Photo : Florian Ledoux

Un ours vu du ciel

Un ours polaire saute d’une banquise à l’autre, au Nunavut. Le photographe français Florian Ledoux, qui rêvait de voir des ours polaires depuis son enfance, a saisi cette image alors qu’il explorait les fjords près de l’île de Baffin. Après avoir observé 14 ours polaires occupés à se nourrir d’une carcasse de phoque et à se relaxer sur la banquise, il a lancé son drone, espérant immortaliser un moment de ces vies menacées par les changements climatiques. L’image a été désignée Photo de l’année au concours international DrAw Photo (Drone Awards), battant 4 400 œuvres soumises venant de plus de 100 pays.

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(Photo : Caiaimage / Adam Gault / Getty Images)

Un latté plus écolo

Un chiffre à méditer en buvant votre café pris sur le pouce : le gobelet à usage unique que vous tenez entre vos mains est l’un des 600 milliards distribués chaque année dans le monde par les entreprises de restauration rapide.

Bien qu’ils soient en partie recyclables, la vaste majorité de ces gobelets finissent dans les déchets. Pour amoindrir leur impact environnemental, les concurrents McDonald’s et Starbucks, qui génèrent à eux seuls 4 % de ces contenants, s’unissent pour créer un gobelet à usage unique plus facilement recyclable ou compostable dans les trois prochaines années. Lancée ce mois-ci, leur initiative NextGen Cup Challenge invite les Nord-Américains à proposer leur version du gobelet de l’avenir, lequel devra pouvoir contenir des liquides chauds ou froids. La meilleure proposition se verra attribuer un financement pouvant atteindre un million de dollars. (Annick Poitras)

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Marvic Danyan, une Philippine de 28 ans qui a perdu son mari, son père et deux frères lorsque l’armée philippine a attaqué son village, en 2017, parce que ses habitants protestaient contre une plantation de café voisine qui empiétait sur ses terres. (Photo : Thom Pierce / Guardian / Global Witness /Un Environment)

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Tombés au combat

Défendre l’environnement n’a jamais été aussi dangereux, affirme Global Witness, une ONG qui lutte contre le pillage des ressources naturelles par les États et les entreprises privées. L’organisme rapporte qu’au moins 207 activistes environnementaux ont été tués en 2017 dans 22 pays, soit presque quatre par semaine — ce qui constitue un triste record. L’industrie agroalimentaire est désormais la plus meurtrière, avec 46 activistes assassinés parce qu’ils protestaient contre l’extraction de l’huile de palme, des projets de plantations ou d’élevage de bétail. L’extraction minière et pétrolière, le braconnage et l’abattage de forêts ont aussi coûté la vie à 86 défenseurs, dont beaucoup étaient issus des communautés autochtones d’Amérique du Sud et d’Asie. Les meurtriers sont rarement accusés formellement, mais les gangs criminels, les forces armées et paramilitaires, la police ainsi que les braconniers sont les principaux suspects.

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José Carlos Meirelles (Photo : Ricardo Stuckert)

« Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’espaces vides en Amazonie. Vous la survolez et vous voyez toute cette forêt, mais là-dessous, c’est plein de monde — des trafiquants de drogue, des bûcherons illégaux et bien d’autres. »

— José Carlos Meirelles, ancien directeur d’une agence brésilienne venant en aide aux communautés autochtones, à propos des défis qui entourent la protection des tribus isolées.