
La critique en a fait tantôt « le meilleur artiste canadien de son temps », tantôt un peintre « provincial » et « médiocre ». S’il n’a jamais fait l’unanimité, Alex Colville (1920-2013) est l’objet d’une fascination qui ne semble pas près de s’essouffler, et à laquelle contribuera certainement l’expo que lui consacre ces jours-ci le Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa.
Sobrement intitulée Alex Colville, elle rassemble une centaine de toiles du peintre néo-écossais, qui a puisé l’essentiel de ses sujets dans la vie de tous les jours et dont l’extrême précision du trait emprunte beaucoup à la photographie. « Ce sont les choses ordinaires qui me semblent importantes », disait-il d’ailleurs.
À noter, l’expo comporte un volet sur la période où Colville a été peintre officiel pour l’Armée canadienne, durant la Deuxième Guerre mondiale. Envoyé en Europe pour témoigner du conflit, l’artiste a vu l’horreur de près, ce qui a de toute évidence nourri la gravité qu’il a placée toute sa vie dans son art, jusque dans ses sujets les plus quotidiens.
(Jusqu’au 7 septembre)