Achat d’un chalet en groupe : les pièges à éviter

Avec le prix des propriétés qui grimpe en flèche, l’achat d’un chalet en groupe est une solution que de plus en plus de gens privilégient. Partager les coûts d’achat et les tâches, s’offrir un chalet plus beau et plus grand : les attraits sont nombreux. Mais avant de plonger, il y a quelques règles à respecter. Les voici.

L’odeur de la nature, les baignades vivifiantes dans un lac froid, les feux de camp à la tombée du jour et le café du matin sur un balcon de bois qui craque : tout le monde rêve de la vie de chalet.

Au Québec, le marché des résidences secondaires est en forte croissance. La pandémie a apporté son lot d’inconvénients, que certains ont décidé de transformer en occasions. Impossible de traverser les frontières? Découvrons un coin de campagne. Pas le choix de télétravailler? Installons un bureau au chalet.

Acheter une maison de campagne, c’est bien, mais… comment faire? Les prix des propriétés récréatives dans la province sont en hausse et devraient encore augmenter de 15 % en 2022. Dans le marché actuel, acquérir un chalet relève souvent plus du rêve que de la réalité. À moins de faire le grand saut en groupe.

L’idée comporte de nombreux avantages, si on est bien préparés, prévient Valérie Thibodeau, vulgarisatrice juridique et notaire chez Éducaloi. Selon elle, les acheteurs doivent être sur la même longueur d’onde (ou de budget). « Acheter en groupe, cela signifie devenir copropriétaires à parts égales. Les dépenses engendrées par la propriété et l’entretien de l’immeuble doivent donc se faire eux aussi à parts égales », dit-elle.

Pour prévenir les problèmes, l’achat doit être régi par une convention. Ce document, qui peut être notarié ou pas, devient le livre d’or contenant toutes les règles de l’achat de groupe. On y recense, par exemple, les semaines qui seront réservées à l’une ou l’autre des parties, les tâches qui seront effectuées par telle ou telle personne ou la responsabilité des travaux ou des rénovations à venir.

Acheter une résidence secondaire en groupe, c’est aussi prévoir la fin de cette aventure en famille ou entre amis. « Ce n’est pas agréable d’y penser, mais que faire si l’un des copropriétaires décède? », demande la notaire. Il faut le prévoir et l’inscrire dans la convention.

C’est la même chose si l’une des parties impliquées dans le projet décide de se retirer. « On peut écrire dans notre convention que cette personne devra offrir sa part aux copropriétaires avant de la vendre à quelqu’un d’autre », suggère Valérie Thibodeau.

En fin de compte, « le plus grand piège de l’achat en groupe, c’est de ne pas établir de règles. C’est souvent ce qui va causer les conflits », conclut la notaire.


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