
Après avoir consacré d’importantes ressources à la collecte de mégadonnées, les entreprises passent maintenant au côté pratique et cherchent à analyser et à interpréter ces informations.
C’est la lecture du marché de l’emploi en IA que fait Claude-Antoine Tremblay, vice-président des ressources humaines de Coveo, une entreprise montréalaise spécialisée dans les solutions d’IA. « La prochaine étape, pour les entreprises, consiste à interpréter les données qu’elles ont collectées », dit-il.
Plusieurs catégories de métiers liés à l’interprétation des mégadonnées sont donc très recherchées ou le seront bientôt, selon Claude-Antoine Tremblay.
Le premier secteur touché est bien entendu celui de l’informatique. Les spécialistes en infrastructure infonuagique et les administrateurs de systèmes seront essentiels au bon fonctionnement de l’IA en entreprise. On peut aussi penser aux spécialistes en traitement du langage, qui développent des algorithmes capables de faire comprendre les mots et les phrases à la machine.
« Les personnes qui s’y connaissent en algorithmie et en apprentissage automatique, aussi appelée machine learning, seront très convoitées », précise le vice-président.
Les analystes de données auront aussi une importance capitale. « Ces travailleurs sont responsables de s’assurer que les données acquises sont de bonne qualité, pertinentes et bien classées », explique Claude-Antoine Tremblay.
Avocats et gestionnaires
Les professionnels qui détiennent des aptitudes à la fois en informatique et en affaires seront aussi très convoités. « L’un des aspects les plus difficiles en IA, c’est de générer de la valeur pour le client, mentionne Claude-Antoine Tremblay. Tu peux bâtir le meilleur algorithme au monde, s’il n’est pas adapté à la réalité du client, ça ne fonctionnera pas. » D’où l’importance pour les créateurs d’algorithmes de se préoccuper de l’aspect commercial de leurs produits.
Il y aura aussi une forte demande pour les avocats spécialisés dans le domaine de la confidentialité des données, un champ d’expertise très rare actuellement. « Il y en a très peu au Québec, mais la demande augmentera », prévoit Claude-Antoine Tremblay. Ces spécialistes aideront leurs employeurs à naviguer à travers une mer de lois et de règlements différents d’une juridiction à l’autre.
Les comptables qui connaissent bien le secteur des jeunes pousses et les gestionnaires aptes à naviguer dans cette nouvelle industrie seront aussi très utiles pour les entreprises engagées sur la voie de l’IA, conclut Claude-Antoine Tremblay.
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