Marché d’alimentation et confinement : mission sociale et travail d’équipe

Des clients qui remplissent leurs paniers plus que d’ordinaire et qui modifient considérablement leurs habitudes d’achat, cela crée une pression inhabituelle sur les opérations des marchés d’alimentation, notamment sur leurs caissières et leurs commis. Ajoutez à cela une augmentation sans précédent des commandes en ligne et vous avez tous les ingrédients pour une réorganisation complète du travail dans ce secteur essentiel.

Répondre aux besoins de la population implique de devoir s’adapter rapidement à de nouvelles réactions, parfois difficiles à prévoir, comme celle de faire du pain à la maison, par exemple. Très tôt, la boulangerie est devenue la mode alimentaire du confinement. Est-ce la recherche de réconfort ou le désir de créer un sentiment de sécurité ? Chose certaine, dès les premiers jours, ça pétrissait avec entrain dans les chaumières du Québec !

Pour Myriam Tremblay, vice-présidente aux achats pour Sobeys-IGA, combler rapidement ces nouveaux besoins impliquait tout un travail de logistique. « Il y a eu une pression énorme du côté des articles nécessaires pour la pâtisserie, comme la farine, la levure, les noix et les raisins. Les achats des consommateurs étaient énormes, au début de la crise, et même encore présentement, dû au fait que les gens cuisinent beaucoup plus à la maison. Les réserves que nous avions et celles des fournisseurs étaient insuffisantes pour répondre à une telle hausse de la demande, ce qui a créé une impression de pénurie, alors que ce n’était pas le cas. Dans le but de répartir les quantités équitablement dans notre réseau, nous avons dû imposer des limites d’achat aux clients. »

Tisser des liens entre les marchés, les demeures et la communauté

Si les clients cuisinent beaucoup plus à la maison, allant jusqu’à confectionner en famille pains, brioches et gâteaux et à cuisiner toutes sortes de recettes, ils sont aussi nombreux à passer leurs commandes en ligne, afin de se faire livrer leurs emplettes. Surtout s’ils y sont forcés, comme dans le cas des aînés, à qui on a demandé de ne pas quitter la maison. Dans les marchés Famille Jasmin de Sainte-Adèle et de Saint-Sauveur, cette augmentation des commandes en ligne a été l’occasion de créer un nouveau département : l’assemblage.

« Nous offrions déjà le service de commande en ligne avant la crise, explique Stéphanie Jasmin, la copropriétaire, mais la demande était minime, contrairement à ce que nous connaissons maintenant. Nous avons dû rapidement mettre en place un département complet pour répondre à toutes les commandes en ligne et aux commandes téléphoniques. Nous avons réorganisé nos équipes. Ceux et celles qui étaient auparavant dans les comptoirs de services, comme la boulangerie et la pâtisserie, ont été rapatriés pour supporter ce département en croissance constante. »

Se lancer dans de telles opérations en faisant face aux imprévus passe aussi par la mise en place de nouvelles équipes agiles pouvant rapidement mettre en œuvre des solutions inédites, qui pourront être modifiées rapidement, selon l’évolution de la situation. Tout au long de la crise, un service temporaire chez IGA servait à résoudre sur-le-champ les divers bogues informatiques du site transactionnel, qui n’avait jamais connu un tel achalandage.  Et qui dit nouvelle demande dit nouveaux espaces d’entreposages… Bref, en quelques semaines, il a fallu réinventer, en parallèle des opérations courantes, une toute nouvelle manière de faire du commerce au détail.

Cette réorganisation fondée sur la solidarité dépasse même bien souvent les murs du commerce lui-même. Au Marché Tradition d’Ayer’s Cliff, c’est un concessionnaire de la région qui a prêté main-forte aux équipes en mettant à leur disposition deux voitures leur permettant d’augmenter leur volume de livraisons. À l’IGA Famille M-A Piché Ferme-Neuve, on a établi un partenariat d’affaires avec le Centre d’action bénévole Léonie Belanger de Mont-Laurier, pour augmenter la cadence et desservir une dizaine de municipalités des environs ainsi que des citoyens en régions éloignées.

Les exemples en ce sens sont nombreux, partout au Québec : avec les familles de marchands, on met l’épaule à la roue pour combler les besoins des communautés, mais aussi on redonne au suivant, en organisant des collectes de nourriture et de denrées pour les plus démunis ainsi que pour ceux et celles, nombreux, qui doivent affronter l’insécurité financière causée par la crise. À telle enseigne que le rôle des employés de première ligne dans les marchés d’alimentation a vite été reconnu comme étant essentiel. Méconnus jusqu’ici, les livreurs, les assembleurs et les commis sont devenus des héros du quotidien qui méritent bien des hommages.

« Au cours des dernières semaines, nous avons reçu énormément de reconnaissance de la part de nos clients. Nous avons voulu le souligner et nous assurer que nos employés voient les messages. Nous avons installé le “mur des bons mots”. Si vous saviez à quel point ça nous fait chaud au cœur, tous ses témoignages positifs ! On travaille vraiment fort depuis plusieurs semaines ; que nos clients le réalisent et qu’ils prennent le temps de le souligner, c’est vraiment une belle récompense ! »

En plus de révéler au grand public cet esprit d’équipe et le travail social essentiel des travailleurs de l’alimentation, la crise a créé une nouvelle forme de solidarité en tissant des liens avec des producteurs locaux, qu’il n’était pas question d’oublier. Car eux aussi ont joué un rôle clé dans cette aventure peu banale.


Ce contenu a été produit par Mishmash Studio de marques en collaboration avec l’annonceur. Les journalistes de L’actualité n’ont pas été impliqués dans la production de ce contenu.

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