
Au milieu des étals multicolores qui régalent les yeux, ça grouille d’odeurs de bonne bouffe et de vie. « Oh, que c’est savoureux ! » s’exclame une dame qui goûte à une pomme qui lui craque sous la dent. À côté, un homme demande un kilo de belles tomates à un producteur débarqué le matin même avec sa plus récente récolte de légumes. « Et elles sont bien juteuses en plus », lui répond l’agriculteur souriant en lui tendant un sac bien rempli.
Quiconque a déjà visité un marché public sait que ce n’est jamais une expérience banale. Faire ses emplettes prend alors une tout autre dimension, « une dimension plus sensorielle et plus humaine », affirme Julie Aubé, nutritionniste et porte-parole de la Semaine québécoise des marchés publics, qui se tient dans l’ensemble du Québec du 10 au 19 août 2018. « En plus de nous permettre d’associer des histoires et des visages à ce que l’on mange, les marchés publics répondent au fort engouement que la population acquiert pour une alimentation saine, équitable et de proximité », ajoute-t-elle.
C’est probablement ce qui explique que les marchés publics poussent un peu partout comme verdure au soleil. Alors que le premier marché montréalais fut établi sur l’actuelle place d’Armes en 1657, il y en a aujourd’hui plus de 120 au Québec, soit quatre fois plus qu’en 1980. « Les marchés publics sont reconnus comme étant une extension des activités de la ferme », explique Jean-Nick Trudel, directeur général de l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ). De l’Abitibi jusqu’à la Gaspésie en passant par l’Outaouais et la Côte-Nord, l’organisme travaille à promouvoir le développement du réseau des marchés publics québécois au profit des collectivités et des producteurs agroalimentaires.
« La plupart des 1 100 marchands présents dans les marchés publics offrent des produits cultivés ou transformés par eux-mêmes, poursuit Jean-Nick Trudel. Faire son marché public, c’est donc s’approvisionner en produits frais tout en remettant une juste part dans les poches de nos producteurs locaux, qui peuvent ensuite faire grandir leur entreprise. »
Commerce équitable et tourisme gourmand
Puisqu’ils s’inscrivent dans le principe du circuit court, c’est-à-dire un réseau de distribution dans lequel n’intervient qu’un seul intermédiaire au maximum entre le producteur et le consommateur, les marchés publics offrent une voie de commerce équitable pour tous les produits agroalimentaires. « Les aliments vendus au marché sont parfois un peu plus chers qu’en épicerie, mais au fond, c’est le juste prix à payer pour tout le travail effectué par les éleveurs et les cultivateurs. Du brocoli ou du bœuf équitable, ça existe aussi ! » dit Jean-Nick Trudel, qui précise que les retombées économiques profitent à tous. « Selon une étude, quand un consommateur dépense 60 dollars dans un marché public, il dépense aussi 40 dollars dans les environs. Aller au marché, c’est plus que faire l’épicerie. C’est une sortie écoresponsable ! »

En plus d’être des attractions en soi — l’agrotourisme est en plein essor au Québec —, les marchés sont des lieux de rassemblement et d’échanges en tous genres. « On y trouve autant des activités citoyennes que la vulgarisation de l’agriculture et la passion de découvrir des produits du terroir pour lesquels il y a un intérêt grandissant. Sans compter la transmission de recettes ou de trucs, pour éviter le gaspillage alimentaire, par exemple », souligne Julie Aubé.
Culture agroalimentaire 101
De plus, les marchés publics sont des lieux intergénérationnels et multiculturels où les gens peuvent se renseigner sur la provenance et la qualité des aliments, des connaissances qui se sont effritées en raison de l’urbanisation et de la mondialisation, constate Julie Aubé. « Les gens sont tellement déconnectés de la nature que, souvent, ils ne savent plus trop ce qu’ils mangent ou ce qu’ils doivent manger. Or, connaître les aliments de base nécessaires à une bonne santé est essentiel », rappelle la nutritionniste.
Savoir d’où proviennent les produits peut aussi être rassurant pour les consommateurs, ajoute Jean-Nick Trudel, faisant écho aux multiples cas de produits étrangers contaminés qui se retrouvent dans nos épiceries. « Avec le principe du circuit court, les marchés publics assurent la traçabilité des produits, un enjeu de santé publique majeur, tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des denrées. Bref, adopter un marché public, c’est créer une habitude qui est bonne pour notre santé, pour l’économie locale et pour la planète ! »
La 10e Semaine québécoise des marchés publics a lieu du 10 au 19 août partout au Québec. C’est une initiative de l’Association des marchés publics du Québec, rendue possible grâce au soutien de l’Union des producteurs agricoles du Québec et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Voyez toute la programmation à www.ampq.ca.
Ce contenu a été produit par Mishmash Studio de marques en collaboration avec l’annonceur. Les journalistes de L’actualité n’ont joué aucun rôle dans la production de ce contenu.
Les dirigeants des marchés publics devraient mieux protéger le consommateur quant aux prix affichés. Je fréquente le marché Jean Talon régulièrement depuis plusieurs années et je suis toujours aussi médusé face aux méthodes de vente qu’on y pratique. Comment s’y retrouver quand la vente se fait en paquet et aux contenants aux multiples tailles. Si Metro et IGA osaient faire de même on les rappellerait à l’ordre. Il plus que temps que les producteurs et revendeurs soient tenus à des pratiques commerciales transparentes.
Dommage que plusieurs n’aient pas compris encore
Je vais occasionnellement au marché public et je suis toujours médusé devant les étals de nos « agriculteurs » qui offrent des ananas, des cantaloups, du maïs, des dattes, des olives, des tomates, des patates, etc… et tout ça dans la même devanture et en toute saison. C’est prodigieux!
Je me demande bien comment ils font pour faire pousser et récolter tout ça au Québec…
Je me souviens vaguement d’un article écrit par Foglia à ce sujet.
C’est quoi ce publi-reportage qu’on fait passer pour un article de l’actualité?
Il s’agit d’un article de l’un de nos partenaires. Et il est identifié comme tel 😉